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Publié par fxg

lebon-et-reunionnais.jpgLes gérants de stations-service mécontents de leur réunion au ministère

Apres six heures de réunion entre les gérants de stations-service venus de Guyane, Martinique, Réunion et Guadeloupe, et le conseiller du ministre en charge du carburant, M. Dahan (le ministre est venu leur parler un moment), les parties se sont séparées sur un désaccord. Les distributeurs sont les premiers partenaires recus dans le cadre de la renégociation du décret essence. Les pétroliers seront recus vendredi et les associations de consommateurs courant juin avant la sortie du décret dans le courant de l’été.

 


Face à face Victorin Lurel, ministre des Outre-mer et Patrick Collé, président du syndicat des gérants de stations-service

Propos recueillis par FXG, à Paris

Patrick-Colle.jpg"C'est un echec"

Patrick Collé : « C’est un échec parce que le projet de décret ne nous a rien amené. Selon le gouvernement, nous sommes dans le cadre de la lutte contre la vie chère, mais on constate que ce décret n’apporte rien et aujourd’hui, nous sommes dans l’incertitude. On va débriefer et envisager ce qu’il y a à faire. Les stations ne vont pas ouvrir en Guyane et on décidera aux Antilles, comme a la Réunion, ce que déciderons nos bases respectives. En Guyane, c’est différent car ils sont fermés depuis cinq semaines et je pense que le mouvement va se durcir, mais tous les départements d’Outre-mer ont les mêmes problèmes. Lorsqu’on nous parle de vie chère, on nous fait comprendre que le carburant est plus cher qu’ailleurs. Ce n’est pas vrai. A la Réunion, le gazole est à 1,22 ; à la Martinique, il est à 1,27… Nos prix sont inférieurs à ce qui se pratique dans l’Hexagone et en Europe. On ne voit pas la nécessité de changer le décret. Ça ne nous apporte rien. Aujourd’hui, les Guyanais, pour pouvoir justifier leurs demandes de marge, ont présenté tous leurs comptes de 2009 à 2011. Il y a un probleme pour les comptes de 2012 parce que certains bilans ne sont pas encore sortis. On dit juste qu’à travers les bilans présentés, on peut déjà sortir une situation. En attendant, il y a un décret en vigueur, c’est le décret Penchard, on l’applique. On nous parle d’attendre un nouveau décret, nous disons non. Il faut appliquer le décret Penchard. Les Guyanais demandent 1,5 centime par litre de hausse, mais c’est toujours le consommateur qui supporte les hausses. Quand, dans l’Hexagone, les compagnies veulent valoriser la marge des détaillants, ils augmentent le prix de l’essence. C’est toujours le consommateur qui paye. La problématique du prix de l’essence n‘est pas une exception domienne. Notre objectif est de défendre un modèle social que nous avons monté et qui est porteur de 4000 emplois dans les 4 Dom. C’est un modèle vertueux et c’est celui que nous défendrons becs et ongles.

 


Lurel-copie-1.jpg"C'est un bras de fer que l'on veut nous imposer"

Victorin Lurel : « Le gouvernement a fixé une ligne : baisser les prix. Nous entamons des concertations. C’est laborieux. On n’est pas arrivé à une compréhension totale. Il n’est pas question pour le gouvernement de faire supporter  au consommateur une augmentation de 1,5 centimes par litre d’essence lorsque nous ignorons les comptabilités, les marges de chaque segment de chaque partenaire. Ça peut se faire sans inquisition et sur la base d’une écoute contractuelle. Nous ne voulons pas voir répéter ce qui a été fait avec des chéques tres importants remis par l’Etat aux opérateurs. Il ne s’agit pas non plus de stigmatiser les entreprises, ne de pousser les gens, par de mauvaises décisions, à des licenciements. Il faut préserver l’emploi. Mais avant même que le décret ne soit en consultation, on veut nous imposer, par des grèves, ici ou là, demain, un rapport de force, une augmentation supportée par le consommateur. Ce n’est pas notre méthode. On peut toujours voir, en juillet, comment faire. Pour le moment, les positions ne sont pas encore tout à fait harmonisées. Nous voulons de la transparence partout, que les entreprises vivent avec des marges raisonnables, que l’emploi soit préservé, mais aussi le pouvoir d’achat. On n’a pas encore convaincu. Ce qui coince, c’est la transparence, la lumière, la comptabilité… Manifestement, agir en transparence peut gêner. Je n’augmenterai pas le prix de l’essence de 1,5 centimes sauf si on me donne les comptabilités de 2012. Il y a des gens de bonne foi… On peut changer le décret à l’amiable. Mais là, on a commencé la négociation par une grève en Guyane et une solidarité aux Antilles… C’est un bras de fer qu’on veut nous imposer. Je suis venu réaffirmer la position de l’Etat : Pas question d’imposer au consommateur une augmentation de 1,5 centimes que, aujourd’hui, à mon sens, rien n’explique. »

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