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Publié par fxg

Lurel recentre le décret carburant à la seule régulation des monopoles

Dans une interview accordée au Journal de l’Ile de la Réunion (où Victorin Lurel est arrivé hier), le ministre annonce avoir demandé au Premier ministre de ne pas intégrer au futur décret sur les carburants la question des loyers payés par les gérants de station-service,

« L'objectif du décret, a-t-il déclaré, est de garantir aux automobilistes qu'ils paieront un juste prix dont chacun connaîtra les composantes. » S’appuyant sur les chiffres, le ministre note qu’il y a eu incontestablement une forte progression des profits pétroliers ces dernières années. « Le précédent décret (dit décret Jego-Penchard, ndlr) devait maîtriser cela, car nous sommes dans un système de monopole que l'État se doit de réguler. Il n'a pas rempli ce rôle. » Les arbitrages du nouveau décret sont en cours, notamment « sur les propositions contenues dans le rapport remis en septembre sur la rémunération de la raffinerie des Antilles ». Pas question pour Victorin Lurel de s’exprimer « de manière prématurée sur ce dossier ». Pour autant, comme il fait le constat que la concertation n'a pas abouti sur la question des loyers payés par les gérants de station-service et que ces derniers sont arrivés à « une incompréhension profonde sur [les] intentions [du gouvernement] », le ministre a demandé à Jean-Marc Ayrault de ne plus intégrer [la question des loyers qui « n’est pas un sujet central »] dans le projet de décret et de « recentrer celui-ci sur la régulation des monopoles ». Cela suffira-t-il à apaiser les craintes des gérants ? Leur porte-parole, Patrick Collet, dénonçait, lors d’une conférence de presse, le 16 octobre, « la volonté des compagnies pétrolières de gérer les stations en direct et d’y installer des pompes automatiques ». En se battant contre le projet de décret, les gérants ont donné au ministre des Outre-mer l’impression qu’ils défendaient les compagnies pétrolières, quand eux ont le sentiment de défendre leur activité et leurs salariés.

FXG, à Paris

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