Delegation interministerielle
Sophie Elizéon fait le bilan des six mois
C’est dans de nouveaux locaux, au 57 boulevard des Invalides, que la Réunionnaise en charge des Français d’Outre-mer dans l’Hexagone, Sophie Elizéon, a dressé le bilan de six mois d’action à la délégation interministérielle (DIECFOM). Au cours de 4 premières étapes d’un « tour de France de l’audace », démarré en mars en Provence, puis en Aquitaine, Midi-Pyrénées et Pays de Loire, la déléguée et José Althay, son directeur de cabinet, ont rencontré une soixantaine d’associations ultramarines et quinze chefs d’entreprise. La DIECFOM s’est rapprochée du réseau Outre-mer Network afin qu’on lui présente des entrepreneurs ultramarins dans l’Hexagone. A chaque étape, elle a aussi rencontré les services de l’Etat, les chambres consulaires et le défenseur des droits. A chaque fois, Sophie Elizéon s’est fait accompagner par un ou deux « audacieux », telle mme Cartès, ingénieure martiniquaise chez Areva. « Ca lui a donné envie de renouer avec le tissus associatif antillais », se félicite-t-elle. A Toulouse, elle était avec Mariam Guembé, une professionnelle du marketing agro-alimentaire qui appartient à l’équipe du centenaire de Césaire à Toulouse (ceux qui ont proposé une lecture de Césaire à l’Assemblée nationale, le 25 juin dernier). La DIECFOM façon Sophie Elizéon se veut plus économique, moins culturelle, c’est pourquoi elle a noué un partenariat avec la Jeune chambre économique. Son leitmotiv : « Les Ultramarins ont de l’audace. » Ainsi, à Bordeaux, elle était avec Tony Jazz, un originaire de la Désirade, professionnel de l’identité sonore qui a fait campagne pour Barak Obama… A noter que des membres de l’observatoire national des originaires d’Outre-mer ont suivi la déléguée lors de ces quatre étapes.
En septembre, Sophie Elizéon veut faire partir « le train de l’audace ». Ce seront trente étapes dans l’Hexagone pour porter de la formation à la méthodologie des projets. Son ambition est de former 600 associations ultramarines afin qu’elles s’identifient auprès de l’ACCES et prennent leur part au budget de la politique de la Ville. Entre septembre et décembre, le train parcourra la Basse-Normandie, Rhône-Alpes, Lille et l’Alsace.
La DIECFOM a signé deux partenariats cette année. L’un avec Give one Project pour envoyer deux Ultramarins de métropole se former au leadership politique aux Etats-Unis, l’autre avec le Réseau d’accueil des villes françaises pour accompagner les nouveaux arrivants.
Sophie Elizéon achève une « phase d’expertise et de rencontres ». Elle a désormais « une meilleure connaissance des Ultramarins de l’Hexagone » et ses services devraient sortir à la rentrée un « baromètre sur le ressenti et les perceptions » de nos compatriotes.
La délégation est aussi sollicitée au quotidien pour des interventions par des agents de l’Etat pour des mutations ou des conges bonifies... Sur vingt dossiers, deux ont abouti positivement pour le demandeur, deux sont en passe de l’etre et les 16 autres sont en cours de traitement. 150 associations ont présente des dossiers de financement et la délégation en a financé vingt. Pour information, le budget propre de la délégation est de 117 000 € en 2013.
D’un point de vue sanitaire, la délégation se préoccupe de la drépanocytose, l’obésité ou le cancer. Sophie Elizéon était d’ailleurs présente au dernier Drépaction où elle a pu entendre le parrain et animateur, Claudy Siar, son prédécesseur à la délégation lui-même, la mettre en garde contre « les discours de l’Etat »…
FXG, à Paris