Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par fxg

L'Assemblée nationale adopte le CICE et le CIR majorés

C'est sans surprise que, vendredi matin, les députés ont adopté la majoration du taux du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) à 7,5 % au 1er janvier prochain, puis 9 % en 2016.

Le député de Saint-Martin, Daniel Gibbs (UMP), a défendu un amendement visant à créer un CICE à 18 % pour les secteurs prioritaires de la LODEOM (tourisme, environnement, NTIC, agro-industrie, énergies renouvelables et recherche et développement). "Il s'agit de mieux diriger les fonds et non pas d'augmenter la dépense", a-t-il spécifié. "Des aides sectorielles majorées, a opposé le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, nécessiteraient une notification à la Commission européenne." Valérie Rabault, rapporteur général du Budget, a rappelé que le crédit d'impôt en France représentait 4 % du PIB et que dans les Outre-mer, il atteignait les 12 %. "C'est un effort justifié, a-t-elle avancé, mais qu'on ne peut augmenter à l'infini." L'amendement Gibbs a été rejeté.

Les députés ultramarins du groupe socialiste ont à leur tour proposé un CICE porté à 12 % pour les secteurs exposés à la concurrence. Jean-Claude Fruteau a signalé que cela concernait 12 % des effectifs salariés soit un coût additionnel de 19 millions d'euros. Comme l'avait indiqué George Pau-Langevin dans cette Assemblée le 4 novembre, Christian Eckert a confirmé que le gouvernement préparait un "autre outil que le CICE" pour abaisser le coût du travail dans la même proportion qu'un CICE à 12 %. Fort de cet engagement, l'amendement a été retiré.

Le débat sur le crédit d'impôt recherche (CIR) dont le taux pour les Outre-mer a été porté de 30 à 50 %, a donné lieu à une discussion concernant le crédit d'impôt innovation (CII). Les quatre députés réunionnais présents, Jean-Jacques Vlody, Monique Orphé, Jean-Claude Fruteau et Ericka Bareigts, ont plaidé ensemble pour aligner le taux de ces deux dispositifs à 50 %. Valérie Rabault a reconnu que le taux du CII pourrait être "relevé un petit peu, mais pas à 50 %". Le secrétaire d'Etat au Budget a rappelé que le CICE, le plafond du Pinel logement et le CIR étaient déjà majorés : "Tout cela a un coût ! Le CII est une aide sectorielle limitée aux PME qui nécessite là aussi une notification à Bruxelles. On en reste là." Evoquant un "sentiment de malaise", Jean-Claude Fruteau a néanmoins maintenu son amendement qui n'a pas été adopté.

FXG, à Paris 


Un effort pour le logement intermédiaire

Jeudi soir, les députés ont adopté l'amendement déposé par Christian Eckert. Il place la réduction d’impôt sur le "Pinel outre-mer" sous le plafond spécifique de 18 000 euros actuellement prévu pour les autres investissements outre-mer.

Parce que le plafond, jusqu'alors de 10 000 euros, a entraîné une chute considérable de la construction de logements intermédiaires dans les départements d'outre-mer, ce relèvement a fait l'objet d'un consensus préalable. Ca a toutefois fait grincer des dents à certains parlementaires de l'Hexagone, tel Olivier Carré : "Pourquoi cet avantage est-il donc uniquement accordé à l’outre-mer, monsieur le secrétaire d’État ? La situation florissante du secteur du bâtiment en métropole justifierait-elle que les contribuables métropolitains ne bénéficient pas des mêmes avantages ?"

Quand à Valérie Rabault, elle a émis un avis défavorable, critiquand au passage la rétroactivité de la mesure sur les investissements réalisés à compter du 1er septembre 2014. Malgré ces oppositions, l'amendement a été adopté.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article