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Publié par fxg

Difé Kako en Guyane

Chantal-Loial.jpgLa compagnie chorographique de Chantal Loïal, Difé Kako, joue sa derniere creation, Château rouge, le vendredi 24 janvier à 20 heures à l'Encre, à Cayenne, et le mardi 28 janvier au Toucan, à Saint-Laurent, à 19H30. Mais au-delà de ces deux représentations, les danseurs seront en résidence pendant trois semaines à partir du 14 janvier et jusqu’au 29 janvier. Ils donneront dans une dizaine de lycées et collèges de Kourou, Macouria, Cayenne et Saint-Laurent-du-Maroni, ainsi qu’à l’Alliance française et l’ADACLAM, des ateliers de danse autour de leur pièce Château-Rouge. C’est le deuxième volet d’un triptyque chorégraphique intitulé «? Identités ?». En partant du contexte de ce quartier afro-antillais de Paris, où prolifèrent les crèmes éclaircissantes, Chantal Loïal interroge notre vision du corps et de l’autre, mais aussi de soi-même au travers de l’autre. C’est donc sur cette problématique duale que se basent les interventions et échanges artistiques développées autour de la pièce, comme autant d’interrogations sur le vivre ensemble.

Et puis, centenaire de la guerre de 14 oblige, ils seront en résidence de création du 30 janvier au 5 février au conservatoire de Cayenne pour leur nouvelle pièce, Noir de boue et d'obus (pièce labellisée par la Mission du Centenaire de la Première Guerre mondiale), dont la première aura lieu le 3 mars à Paris. La pièce traite notamment des soldats africains et antillais en 14-18.

FXG, à Paris


Le spectacle Château-RougeBER12112974.jpg

Château Rouge, c’est la zone internationale de Paris, le terminal 3 de l’aéroport Charles De Gaulle avec des duty free à même les trottoirs. C’est là que les cultures, les styles et les langues se croisent, se heurtent et s’enrichissent dans une joyeuse cacophonie. Dans cette nouvelle création, Chantal Loïal nous envoie une carte postale qui croque avec humour et tendresse le fameux quartier africain de Paris. Derrière la joyeuse agitation, le rythme frénétique et les rires, un malaise s’immisce : ces commerces de cheveux synthétiques, ces crèmes éclaircissantes nocives pour leur peau, ces accessoires tape-à-l’oeil ne seraient-ils pas les étapes d’un processus inconscient de « whitisation » ? Sous le ton de l’humour, Château-Rouge interroge : sur l’identité de la femme non-blanche et du besoin de s’occidentaliser jusqu’à renier son propre corps ; sur le corps qui se vend le long du boulevard Barbès et de celui qui se délabre sous l’effet de la drogue. Derrière les femmes, des communautés se révèlent. Des communautés qui se débrouillent pour survivre, qui se griment pour faire bonne figure, tout en jouant à cache-cache avec la police.

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