Disney, Karam, Fillon, Pécresse
Eurodisney a demandé à Fillon la peau de Patrick Karam
Un article du Canard enchaîné dans son édition du 16 décembre sous le titre « Mickey défend son tri sélectif » révèle que Philippe Gas, président d’Eurodisney a enjoint, dans un courrier du 5 novembre dernier, le Premier ministre François Fillon à désavouer son délégué interministériel à l’Egalité des chances des Français d’outre-mer. La lettre que nous avons pu lire, indique très clairement le courroux provoqué par la dénonciation des discriminations à l’encontre des Antillais, Guyanais et Réunionnais au sein du parc d’attraction à la suite du rapport établi par la Maison des potes et SOS Racisme à la demande du délégué. Philippe Gas écrit au Premier ministre : « Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous confirmer que le gouvernement ne s’associe pas à ce dénigrement dont nous faisons l’objet. M. Karam se prévaut de votre haute protection, mais nous sommes persuadés que ces accusations ne peuvent être le reflet de votre pensée et que vous aurez à cœur de nous rendre cette justice. » Ce qui est amusant, c’est que le Premier ministre s’est d’abord contenté de faire suivre ce courrier à l’intéressé, lui laissant la liberté d’y répondre, avant que quelque conseiller ne s’essaie à recadrer Patrick Karam. Hélas pour eux, l’Elysée a choisi Karam en juillet 2007 pour traquer les discriminations et Sarkozy récompense l’efficacité et le travail. Il serait enfin d’autant plus malvenu de recadrer Karam alors qu’on arrive à fond dans la campagne pour les régionales et que le Figaro se croyait autoriser, mercredi, à publier un confidentiel faisant état de l’hypothèse Karam en deuxième position derrière Valérie Pécresse à Paris (un coup de FDC, pour sûr !) Alors la voix de Mickey pourrait compter beaucoup moins que celle des électeurs victimes de discrimination.
FXG, agence de presse GHM