Dominique Panol à la Scène Bastille le 15 septembre
Dominique Panol est l’invité des groupes Original G-DOM (R’n’B, funk, rock) et Miyo (carnaval) samedi 15 septembr à la Scène Bastille pourla nuit groove karibean love.
« Du Panol unplugged ka »
Vous voilà de retour à Paris. Est-ce parce qu’en Guadeloupe il n’y a pas de scène suffisamment importante pour vous ?
C’est un petit peu ça quoiqu’on a de grandes scènes en Guadeloupe, les stades ! En fait, il se passe des choses à Paris concernant ma communauté puisque j’ai été invité par une association, G DOM Lumière, et Miyo qui se préoccupent de culture antillaise et font un travail énorme autour du rythme de mas a Saint-Jean, le rythme du carnaval qui est très utilisé dans la musique commerciale antillaise. Je suis leur invité d’honneur et c’est une fierté pour moi d’être à Paris et de revoir tous mes amis.
Pourquoi ces associations vous ont-elles choisi vous ?
On m’a dit que j’étais un pilier de la culture antillaise ! Mais ce n’est pas seulement moi mais le Panol quartet qui vient. Il y a Thierry Jean-Pierre à la basse, Audray Clodion aux claviers, Olivier Juste et moi…
Qu’allez-vous jouer à la Scène Bastille ?
Je n’aurai pas de batterie donc ce qu’on va entendre, c’est une formule quartet alors que d’habitude je travaille avec des guitares rock’n’roll… Avec nous il y aura les tambours et les conques de lambi de Miyo et son instrumental. On aura le répertoire antillais, la musique de rue de carnaval revue parce que ce sont des jeunes. Miyo est là pour prendre le relais. Ca va être une rencontre, nous n’avons jamais joué ensemble. C’est ça qui est formidable. J’ai déjà travaillé avec des gens comme Akiyo et c’est vraiment bien. C’est de la culture antillaise. Il n’y a pas que de la musique, il y a surtout le rythme de Saint-Jean et c’est ce rythme-là qu’ont utilisé les groupes comme Kassav ou Volte-face… C’est la base de notre musique, du zouk et de plein de musiques antillaises. Le mas à Saint-Jean c’est aussi un pilier de notre culture…
Etre considéré comme un pilier vous-même, ca ne vous effraie pas ? Ca ne fait pas de vous un dinosaure ?
Non, j’ai surtout peur de mourir comme ceux qui sont déjà morts ! Certains de ceux qu’on appelait des piliers sont déjà partis, donc je préfère qu’on me considère comme un artiste antillais tout court ! Mais pilier, ça a tout de même à voir avec un engagement pour la culture…
Vous avez fait référence à ceux qui sont partis… Vous pensez à Patrick Saint-Eloi et Jeff Joseph ?
Je ne voulais pas dire les noms ! Laissez-les tranquilles… Je vais chanter certaines de mes compositions dont la chanson que j’ai faite avec PSE mais elle sera revue puisqu’il y aura un apport de ka. On va faire Ti Kadance, un morceau funk mais en formule quartet… C’est une autre dimension. Ma musique est très électrique sur mes albums mais en live, c’est autre chose. Ma musique, c’est comme la pâte à modeler ; on peut faire ce qu’on veut avec, ça dépend de la compétence ! Là, ce sera du Panol unplugged ka.
Vous êtes diplômé d’une école de jazz de New York, vous auriez pu faire une toute autre carrière, beaucoup plus internationale…
Je ne cherche pas à savoir ce que j’aurai pu faire, je cherche à savoir ce que je peux faire et ce qui va se faire. Ce que je fais, me dis-je, c’est ce que je dois faire ! Mais concernant le marché international, je suis encore là !
Propos recueillis par FXG (agence de presse GHM)Avec Junior Bellon d'Original G DOM