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Publié par fxg

Balkouta  au New Morning

Concert-Balkouta-New-Morning-Dominique-Tauliaut--photo-Alfr.jpgA vingt ans, c’est l’âge de la déraison et, sur la scène du New Morning, samedi, Balkouta a offert un marathon musical a ses invités avec  plus de soixante artistes et cinq heures de live, et un gâteau d’anniversaire à la fin du concert. La grande majorité des spectateurs étaient les auditeurs du dimanche matin de Dominique Tauliaut et de Robert Coliné sur les ondes de Tropiques FM. Il leur a offert une belle ballade caribéenne haute en couleur. Le succès a été tel que nombre de personnes ont dû rester sur le trottoir de la rue des Petites écuries…

La première partie du spectacle était réservée aux élèves de l’école Balkouta. D’abord ceux de  Robert Coliné puis l’ensemble vocal dirigé par Patrice Valbert, et enfin, ceux de Dominique Tauliaut. Ce dernier joue un tambour saccadé, tantôt actif, tantôt passif. C’est le style Tauliaut, soné, kogné, joué. Malgré son sens du rythme pas toujours bien compris, une technique assez rudimentaire, une mouvance de rapidité et d’agressivité parfois, il a un effet de son qui cultive la dissonance.

Concert-Balkouta-New-Morning-photo-Alfred-Jocksan--1-.jpgA 21h30 le groupe Balkota se présente sur la scène, avec son leader Dominique Tauliaut chef d’orchestre et maître du gwo-ka évolutif. Une formation impressionnante : trois guitaristes, un clavier, un percussionniste, un batteur, un tanbouyé, deux cuivres, deux chanteurs, trois choristes, des danseurs. Le big bang Balkouta ouvre le bal de ses vingt ans et chacun joue sa partition.

Des invités tels que Frank Nicolas, Miguel Gomez, Sony Troupé, Jean-Philippe Fanfant, Harry Goffin, Atissou Loko, Philippe Glover, le groupe shoublack ont apporté leur touche de magie au concert comme Max Diakok et ses danseuses  traditionnelles. Balkouta ne se limite pas seulement à la musique mais s’ouvre à la danse et l’expression corporelle sous la direction de Jean Tauliaut.

Concert-Balkouta-New-Morning-photo-Alfred-Jocksan--8-.jpgBalkouta œuvre dans le respect de la tradition, mais sans la reproduire et en se risquant à faire une musique tournée vers l’avenir.  Mais le gwo-ka guadeloupéen a ses codes, sa spiritualité, ses sept rythmes... Balkouta, tout en voulant aller plus loin par une démarche de désenclavement, contribue à la longue marche vers l’avant d’une musique issue de l’esclavage.

Alfred Jocksan (agence de presse GHM)

 


3 questions à Dominique Tauliaut

Concert-Balkouta-New-Morning-Dominique-Tauliaut-photo-Alfre.jpg« Il est temps que cette musique sort de son ghetto »

Quel est le message de Balkouta ?

Le monde progresse, les temps changent, le monde change, la musique change… Nous aussi, nous avons changé et nous arrivons avec un nouveau concept, une nouvelle couleur musicale et une nouvelle équipe. Surtout avec une nouvelle manière de composer. C’est le nouveau Balkouta. C’est le concept Balkouta. C’est du gwo-ka et ses influences.

Votre nouveauté, est-ce d’être plus jazzy ?

A travers ma musique, c’est le Caraïbe qui parle, c’est l’Afrique qui parle. Et dans cette diversité, il y a des influences, des pleins de musique que j’ai côtoyés qui m’ont énormément nourrit et c’est pour cela qu’aujourd’hui, je me donne à cœur joie pour exprimer cette musique et lui donner une autre couleur. Nous parlons gwo-ka dans ma musique avec nos influences. Ma musique est ouverte et donne un gwo-ka universel. Il est temps que cette musique sort de son ghetto et émerge.

Pourquoi avez-vous voulu tant de musiciens autour de vous poue ces vingt ans ?

Il y a 56 personnes. C’est chaud ! Mais on arrive à gérer tout le monde. Il était important pour moi d’inviter les gens que j’aime et que j’apprécie, des amis. Je veux leur montrer l’amour que j’ai pour eux et l’amitié qui nous lie à travers nos différents échanges. Il était important que tous ces gens-là soient avec moi sur le plateau. On a eu trois mois de répétitions rudes. Je me rends compte aujourd’hui que cette équipe me l’a bien rendu. Il y a une espèce d’alchimie, d’amour, de complicité. Nous avons réussi notre pari et notre album viendra derrière.

Propos recueilli par Alfred Jocksan

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