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Publié par fxg

Former des compétences adaptées au marché de l’emploi

signataires-conventions-avec-Jean-Claude-Cadenet-DG-Ladom-a.jpgTout ce que l’Outre-mer compte en spécialistes de l’ingénierie de l’emploi et de la formation professionnelle s’est donné rendez-vous à Paris, vendredi dernier, pour une série de tables rondes organisées par Ladom et le ministère des Outre-mer. Le programme, ambitieux, se proposait de répondre à la question : « Comment favoriser la montée en compétence et l’emploi des jeunes ultramarins ? » Une table ronde dédiée à l’accès aux compétences de base a mis en évidence les actions mises en œuvre dans la lutte contre l’illettrisme avec des dispositifs comme celui d’Opcalia, un collecteur de fonds, avec AGEFOS-PME, pour la formation, le projet « Mille et une lettres » ou encore les « Passerelles apprentissage » et les suites de parcours pour les bacs pro... Le fond général des échanges a tourné autour des « nouvelles modalités pour rapprocher les jeunes de l’emploi ». « Il faut amener des compétences à maturité pour répondre aux besoins des opérateurs », insiste Daniel Robin, de la Région Martinique. Chantal-Berthelot-Daniel-Robin-Ratami-Abdou-Gabriel-Servill.jpgLe sous-préfet à la cohésion sociale de la Réunion, Ronan Boillot, a rappelé le précédent du protocole de Matignon pour le chantier de construction de la route du Littoral qui a permis à la Région Réunion de peser sur l’emploi de compétences locales. En Guyane, Ladom locale a appuyé la réponse aux besoins d’un établissement médico-social qui ouvrait ses portes à Kourou en organisant la formation en mobilité de ses futurs salariés, 26 CDI en perspective). En Guadeloupe et Martinique, c’est le projet géothermique à la Dominique qui guide les parcours de formation d’une vingtaine de jeunes Antillais partis se former a l’EPR d’Emerainville et que d’autres vont suivre.

Table-ronde-atelier-interdom.jpgLes Régions attendent beaucoup du volet formation professionnelle de l’Acte 3 de la décentralisation pour que le siège de la gouvernance des politiques de l’emploi et de la formation soit domicilié au niveau des Comités de Coordination Régional de l'Emploi et de la Formation professionnelle. A l’issue des débats, le ministre Lurel est venu signer une série de conventions avec Claude Mwangelu, de la SNCF,  Pascal Langeron, dg adjoint d’Albioma (ex-Sechilienne-Sidec), André Zander, de GDF Suez, et François Benthanane, directeur de Zup de co – Web@cademie. Des conventions pour des formations dans un parcours d’accès à l’emploi. La SNCF va ainsi organiser en mars prochain une opération de recrutement en Guadeloupe et Martinique pour former 50 agents. Sur les 43 recrutements déjà effectués à la Réunion l’an passé, la SNCF en a embauché 26.

Reste, comme l’a fait remarquer un participant, le vrai enjeu, c’est la creation de valeur ajoutée, l’activité économique, le seul vrai générateur d’emploi local.

FXG, à Paris

 


Yolaine-Costes.jpgYolaine Costes, vice-présidente du conseil régional de la Réunion, en charge de la continuité territoriale et de la mobilité

 

700 € insuffisants

La rémunération mensuelle est depuis 2004 globalement de 700 euros. Dans des parcours qui marchent vraiment bien, du type de ce qui se fait au Québec. Là-bas, 700 euros sont suffisants pour vivre, se loger, s’habiller, manger et un petit quelque chose pour aller au cinéma ou s’inscrire dans un club de sport… Au Québec, c’est facile d’avoir un petit boulot et de s’insérer dans la vie. Mais il me semble que 700 euros sont insuffisants dans certains cas ou certaines régions, comme la région parisienne où les loyers sont chers. L’Etat et nous, les Régions, devons réfléchir ensemble pour voir si on ne peut faire évoluer ce dispositif et le réévaluer un peu.

Le passeport mobilité formation professionnelle a changé ; il y a maintenant des plafonds de ressource pour y avoir droit, ce qui veut dire que l’ensemble de la population qui part grâce a ce passeport, vient de familles qui ont un revenu sous le seuil fatidique qui permet d’être éligible.


Trois questions à Victor Laupa, délégué de Ladom en Guyane

Victor-Laupa-Ladom-Gne.jpgQuel public s’adresse à Ladom en Guyane ?

Nous avons toutes sortes de profils. Ca va du niveau CAP, BEP, au niveau bac+4. Ils viennent principalement pour se former puisque Ladom s’occupe de formation professionnelle. Mais nous avons à notre disposition pour les étudiants le passeport mobilité études qui consiste en la prise charge d’un billet d’avion pour les personnes inscrites dans un enseignement supérieur hors du département.

Comment recrutez-vous ?

Tout le monde n’est pas éligible à la mobilité et nous devons, une fois ces personnes arrivées hors du département, nous assurer qu’elle puisse suivre dans des conditions convenables la formation pour laquelle on les a recrutées.

Comment Ladom a-t-elle participé au projet de maison d’accueil spécialisé de Kourou ?

Nous nous sommes occupés d’envoyer en formation 24 jeunes qui signeront ensuite un contrat de travail à durée indéterminée avec cet établissement qui a ouvert ce mois-ci. Pour cette maison qui reçoit des patients atteints de pathologies lourdes, nous avons des infirmières en formation à l’IFCASS de Dieppe. D’autres se préparent la-bas au concours d’aides-soignantes. Nous nous sommes aussi occupés de la formation d’aides médico-psycho et d’auxiliaires de vie.

Propos recueillis par FXG, à Paris


Quatre questions à Raoul Lebrave, délégué de Ladom en Guadeloupe

Raoul-Lebrave.jpgQui est le public qui se rend à Ladom en Guadeloupe ?

Au  départ, on avait les demandeurs d’emploi qui sont un public en situation de précarité, mais avons désormais un autre public, celui des jeunes diplômés. Le marché de l’emploi n’étant plus ouvert sur leur destination d’origine, ils sont obligés de se réorienter vers d’autres compétences, d’où la mobilité en compétence que Ladom propose dorénavant. Les jeunes se tournent de plus en plus vers des secteurs qui étaient très souvent délaissés il y a cinq ou dix ans.

Qui est éligible à ce dispositif mobilité ?

Ladom ne prend généralement en charge que les demandeurs d’emploi de plus de 18 ans. Avec le partenariat que nous avons signé avec Joël Lobeau, président de la chambre de métiers, nous allons demander une dérogation pour pouvoir prendre en charge des jeunes de 16 à 18 ans.

Est-ce que c’est compliqué de partir en formation avec Ladom ?

Celui qui rentre dans le circuit de Ladom va trouver que c’est compliqué… Il y a le deuil du départ d’une part, sa famille qui doit accepter la mobilité, d’autre part... Une fois sur place, il y a l’aspect financier. Le stagiaire en mobilité va devoir être capable de gérer une certaine somme d’argent, 700 euros, qui ne va pas changer. C’est une somme valide, mais limitée. Il va devoir être un manager et un gestionnaire de ses fonds.

Le parcours mobilité fait-il ses preuves?

La population gravement touchée par le chômage est une population très jeune, peu compétente, peu qualifiée. Quand nous envoyons ces jeunes en mobillité, nous savons qu’ils vont s’insérer dans le tissu local ou rester en métropole. Notre objectif est que, s’ils retournent au pays, le marché de l’emploi leur donne la possibilité de s’exprimer professionnellement. Il vaut mieux qu’ils restent en métropole le temps de se former, d’acquérir de nouvelles compétences professionnelles avant de rentrer au pays.

Propos recueillis par FXG, à Paris

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D
quel démarche qu'on doit faire pour inscrire à ladom!
Répondre
F
allez sur leur site ladom.fr