Emplois d'avenir
Des emplois d’avenir pour l’Hexagone et les Outre-mer
Il y a dans les outre-mer une moyenne très largement supérieure à celle des jeunes sans emploi, sans qualification, sans formation au niveau national. C’est donc en toute logique que le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, était associé, hier au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Formation, à la présentation des emplois d’avenir dans la foulée du conseil des ministres qui les a consacrés. Autour de Michel Sapin et de Victorin Lurel, pas moins de quatre autres ministres, Thierry Repentin (Formation), Valérie Fourneyron (Sport, Jeunesse, Vie associative), Benoit Hamon (Economie solidaire) et François Lamy (Ville) ! « Il ne s’agit pas d’emplois précaires, s’est réjoui M. Lurel, mais de contrats à durée indéterminée pouvant faire l’objet d’une insertion professionnelle durable. » Les emplois d’avenir sont l’un des deux grands fronts que le gouvernement veut ouvrir contre le chômage avec le contrat de génération.
Les employeurs ciblés appartiennent prioritairement au secteur non lucratif : les associations, les collectivités locales, les établissements médico-sociaux et ceux de l’économie sociale et solidaire. Dans le secteur marchand, sont autorisés les employeurs du numérique et du tourisme. « D’autres secteurs seront évalués localement », assure M. Lurel. Les emplois proposés seront à forte utilité sociale et pourront être situés dans les écoles, l’environnement, le médico-social, le sportif, le culturel… La prise en charge par le ministère du Travail sera de 35 % du SMIC pendant trois ans pour le secteur marchand et de 75 % pour le secteur non lucratif. 860 000 jeunes de moins de 25 ans sont en difficulté en France (peut-être 100 000 dans l’ensemble des départements d’outre-mer). 100 000 emplois avenir sont prévus pour eux en 2013, 150 l’année suivante avec un budget de 2.3 milliards. L’obligation des employeurs sera de dire comment ils vont accompagner ces jeunes (quel plan de formation, quelle période de qualification…). L’emploi d’avenir doit être « une expérience professionnelle donnant un accès à la formation ».
Le conseil d’Etat a demandé au gouvernement de bien vouloir consulter sur ce projet de loi les collectivités autonomes qui relèvent de l’article 74. Cela ne veut pas dire que la loi soit applicable dans ces collectivités car selon leur degré d’autonomie, elles sont responsables de la politique de l’emploi, mais, selon Lurel, « tout est possible par convention ».
Dans les DOM la loi devrait être mise en place en même temps que pour le reste du territoire. Son examen à l’Assemblée doit débuter le 4 septembre avec l’audition du ministre Sapin. Hier matin au conseil des ministres, le président de la République a demandé que les premiers emplois soient créés dans les semaines suivant l’adoption de la loi, soit « fin novembre ou décembre », aux dires du ministre des Outre-mer, notamment pour les 6000 emplois d’avenir professeurs annoncés par Vincent Peillon et réservés aux étudiants boursiers..
FXG (agence de presse GHM)