Erik Pédurand et Balkouta ka à Sevran
La musique de Guadeloupe lance le festival Africolor 2012
Samedi, à Sevran-Livry (93), dans la banlieue nord de Paris, le groupe Balkouta Ka et le sextet d’Erik Pédurand ont donné les premières notes de la 24e éditions du festival Africolor.
En première partie de soirée, le groupe Balkouta- ka avec ses trois joueurs de ka, Dominique Taulliaut en leader, Robert Coliné et Laurent Succab, ses deux chanteurs, Philippe Glovert et Jules Ismin, et les deux répondé, Irène Bicep, dite Layko, et Nathalie Jean-Lys, a ouvert les festivités dans la salle des fêtes de la ville dont le maire EELV, Stéphane Gatignon, est en grève de la faim... Comme un écho à la révolte de l’élu contre l’appauvrissement de sa ville, le tambour a résonné. Les danseurs, Ovide Corindo et Layko, ont fait voyager le public par leurs spectaculaires envolées, conférant à l’ensemble des allures inspirées des campagnes du pays Guadeloupe. « C’est un concept autour de la tradition Guadeloupe. Pour moi, ce soir c’est une belle réussite. Un moment assez sympathique », entonne le leader du groupe Dominique Taulliaut.
Dans la deuxième partie de soirée, la musique a pris toute sa dimension et bercé la salle en harmonie. L’enfant prodigue de la musique de Guadeloupe, Erik Pédurand et son groupe composé du guitariste Ralp Lavital, du bassiste Gwenaël Ladeux, du percussionniste Célio Chomereau-Lamotte et du clavier, Mathieu Edwards. Ce dernier, fou de musique et de basket, a été le finaliste de la Star académie 7. Du talent télé dans un ensemble de simplicité…
Erik Pédurand a été fier de partager ses nouveaux titres en gestation avec son public. Sa chanson, Paris Chéri, rend hommage à tous les Antillais venus par le BUMIDOM. « Beaucoup d’entre vous ne savent pas que leurs parents sont venus ici en quittant une misère pour une autre… » Des paroles rythmées sur du kompa. Un équilibre parfait entre modernité et tradition, produisant une débauche de rythmes et des mélodies à écouter et à danser. Il y a eu du grand Erik sur la scène, ce samedi. Une danse offerte à Muriel, jeune fille du public originaire de Sainte-Rose, toute émue et jalousée par d’autres… Et un relatif mécontentement chez ce jeune prodige de 27 ans, agacé de trop d’erreurs techniques.
Alfred Jocksan (agence de presse GHM)