Esclatine répond aux télés privées d'outre-mer
RFO et les télés privées d’Outre-mer
Taxé d’être coupable de pratiques anticoncurrentielles, surtout depuis le lancement de la TNT, il y a deux ans, par 10 chaînes privées d’outre-mer (dont 8 aux Antilles-Guyane), unies dans une Fédération de chaînes privées, Claude Esclatine, directeur de RFO (France Ô/Outre-mer 1ère est tellement long qu’on ne s’y fait pas !) a réagi vendredi dernier dans une note interne destinées prioritairement à l’ensemble des collaborateurs des neuf chaînes Outre-mer 1ère. Il assure que « la plateforme de revendications semble en réalité conduite par Cyrus Média, une société privée de distribution dans le cinéma », et que « la charge est au delà de la mauvaise foi ! » Et il détaille pour mieux répondre aux prétendus « moyens considérablement renforcés, aux volumes d’acquisition fortement augmentés, spécialement via TF1 et M6 », au « dumping commercial systématique » de sa régie pub, aux « débauchages massifs d’animateurs et de collaborateurs »…
Claude Esclatine rétorque : « Une allocation spécifique a été dégagée par France Télévisions pour compenser la perte de près de 65 % des contenus dans ses chaînes d’Outre-mer. En fait d’achat groupé, ce sont les chaînes privées qui en sont devenues spécialistes, bénéficiant de la prestation de Cyrus. Les Outre-mer 1ère n’ont de puissance financière que celle de France Télévisions, dont elle n’est pas une filiale, mais une direction. »
Il rappelle encore qu’il lui est désormais interdit de traiter avec TF1 et M6 sauf pour St-Pierre et Miquelon et Wallis et Futuna… Quant au débauchage massif, il rappelle que « seulement deux candidatures spontanées ont été prises en compte en deux ans, sur 9 stations, alors que dans la même période, les privées nous… privaient d’une dizaine de collaborateurs… »
Enfin au sujet du dumping commercial, Claude Esclatine oppose que les bilans mensuels de sa régie pub « démontrent un différentiel en faveur des privées de 10 à 25 % suivant les écrans ». Et le patron de la télévision publique d’outre-mer enfonce le clou en attaquant à son tour : « En matière de dumping, ne faudrait-il pas s’intéresser, en termes de concurrence loyale, aux formes de dumping social affichées et assumées par certains de nos concurrents privés, pour qui le turn-over, les conditions d’embauche, les niveaux salariaux, les conditions de travail, les temps de travail excessifs, « ne sont pas un esclavage, mais un engagement » (sic !) ? » Et pour conclure Claude Esclatine rappelle que l’on peut « faire respecter la complémentarité public/privé, dans les règles d’une saine concurrence, équilibrée. »
FXG (agence de presse GHM)