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Publié par fxg

 

Christian Estrosi : « Ce n’est pas une cause perdue »

Depuis plusieurs jours, Christian Estrosi fait le tour des plateaux télé pour exprimer son incompréhension et son soutien pour François Fillon. Mais depuis hier après-midi et ces nouveaux rebondissements autour de cette élection mouvementée à l’UMP, l’ancien secrétaire d’EtatEstrosi-4.jpg à l’Outre-mer se mue en défenseur des territoires ultra-marins. Le maire de Nice appelle également Alain Juppé à la rescousse. Avant de nouvelles élections ?

Avez-vous le sentiment que les Outre-mer, au travers cette élection litigieuse et de ces derniers rebondissements (1304 voix en provenance de Nouvelle-Calédonie, Mayotte et Wallis et Futuna auraient été oubliées), ont été bafoués ?

Je suis très malheureux de voir ma formation politique refuser de prendre en compte dans l'addition finale les voix de mes compatriotes du Pacifique et de l'océan Indien. C'est un très mauvais message envoyé à tous les Outre-mer et à tous nos compatriotes. Y compris à ceux qui n'adhèrent pas aux idées de l'UMP. L'UMP est censée, en tant que premier parti politique français, défendre les valeurs de la République au delà des positionnements et de l'idéologie. Mettre à l'écart 1304 voix provenant de nos Outre-mer, c'est dire à tous nos Outre-mer que l'on a moins de considération pour ce qu'il se passe à 25 000 km de Paris qu'en métropole.

Pour moi qui suis un ancien ministre de l’Outre-mer, si attaché affectivement à tous nos territoires sur tous les océans, je dis que l'on ne peut pas faire ça. Il en va de l'honneur de notre parti politique.

Vous espérez donc que l'ensemble des Outre-mer se mobilise derrière vous, même les soutiens de Jean-François Copé ? Ou bien est-ce une cause perdue d'avance ?

Je ne me résoudrai jamais à ça. Ce n'est pas une cause perdue.

Mais Pierre Frogier, le sénateur de Nouvelle-Calédonie, soutien par ailleurs de Jean-François Copé, vient de déclarer qu'il fallait passer à autre chose...

Mais je demande aux militants de Nouvelle-Calédonie comment est-ce qu'ils peuvent apprécier qu'un de leurs grands élus, qui est mon ami, puisse dire : peu importe que mes militants se soient prononcés, il n'y a qu'à les oublier, les laisser de côté, et que ce n'est qu'une affaire parisienne. Ça veut dire que la prochaine fois, ils n'iront même plus voter. Alors que la Nouvelle-Calédonie a été si malmenée, je ne comprends pas qu’il puisse avoir une telle position. Il doit y avoir une instrumentalisation quelque part.

« Une nouvelle élection ? Ça me semble être la sagesse »

Espérez-vous qu’Alain Juppé prenne les rênes de l’UMP ? Définitivement ?

Ça sera à lui de juger. Nous demandons à Alain Juppé de présider cet intérim. Puis de faire un audit et de juger avec une commission de sages s’il faut aller vers une nouvelle élection, réformer des statuts. Ces statuts ont montré que l’on n’arrive pas à une organisation totalement transparente. C’est mon sentiment. Je pense que nous prendrions plusieurs semaines, plusieurs mois pour nous reconcentrer sur l’essentiel de notre tâche.

 

Avant d’organiser une nouvelle élection d’ici quelques mois ?

Ça me semble être la sagesse.

Tous les titres de presse évoquent une guerre à l’UMP. Partagez-vous ce point de vue ?

Ce mot est inapplicable à l’UMP. Surtout lorsqu’on voit ce qu’il se passe sur la Bande de Gaza… Nous venons de mener une campagne extrêmement solidaire lors de la présidentielle au côté de Nicolas Sarkozy, puis aux législatives. Comment, alors que nous étions si unis il y a quelques semaines, pourrait-on parler ce matin de guerre ? Ça ne tourne qu’autour de quelques personnalités. On demande simplement le respect de l’expression de tous nos militants, rien d’autre.

Mais vous pouvez admettre que l’image que dégage l’UMP est ridicule ?

Il n’y a eu que des résultats partiels qui ont été déclarés lundi soir puisqu’ils ne prenaient pas en compte trois territoires et départements d’Outre-mer. Nous demandons donc la proclamation des résultats définitifs. Ni plus, ni moins.

Si tout paraît si simple, pourquoi est-ce que ça n’a pas encore eu lieu ?

Vous n’avez qu’à interroger le président de la COCOE.

Propos recueillis par Romain Schué (Agence de presse GHM)

Photo d'archives


Et sil quittait l’UMP ?

 

En coulisses, Christian Estrosi fait passer un message clair. Il serait prêt à quitter l'UMP si Jean-François Copé continuait de s'accrocher à ce poste de président du premier parti politique français. Alors que François Fillon vient d'annoncer qu'il se retirait, lui, de la course à la présidence, son ancien ministre, qui apparait révolté par les dernières déclarations de Jean-François Copé pourrait même diriger sa ville de Nice sans étiquette politique. Coup de bluff ? Stratégie de communication ? Coup de pression sur l'adversaire ? On imagine bien mal l'un des ténors du parti quitter l'opposition avant les municipales de 2014.

R.S.

 

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