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Publié par fxg

 

Eugène Onéguine à l’opéra Bastille

A l’opéra Bastille, la générale d’« Eugene Onéguine » avait lieu mercredi soir. (Notre critique s’y est rendu à l’aimable invitation d’un artiste du spectacle). C’était une représentation lyrique populaire que Piotr Ilitch Tchaïkovski baptisa lui-même « Scène lyrique » Portrat_des_Komponisten_Pjotr_Tschaikowski_-1840-1893-.jpgplutôt qu’opéra lyrique. Le livret, en trois actes et sept tableaux, composé par Tchaïkovski et Constantin Chilovski  entre juin 1877 et janvier 1878, suit au plus près la trame et les personnages du roman éponyme de Pouchkine.  Une œuvre littéraire qui est considérée encore de nos jours comme un monument national en Russie. La poésie du roman en vers de Pouchkine sert de miroir a l’âme romantique et tourmentée du compositeur Tchaïkovski.

Actes 1 et 2

Les première scènes, situées dans la campagne russe, chez Madame Larine, propriétaire terrienne, sont adroitement menées dans un décor (de Wolfgang Gussmann) abstrait : ni intérieur, ni extérieur et sur lequel la lumière et la couleur (de Hans Toelstede) donnent le ton champêtre. Le ballet des paysans (la chorégraphie est d’Athol Farmer) est nerveux et plein de vitalité. Les voix des deux sœurs, Tatiana  la soprano (Olga Guryakova) et Olga la contre alto (Alisa Kolosova) se développent, fortes et claires, dans le volume de la salle de la Bastille. Les cœurs des paysans rythment ces scènes d’exposition. Oneguine (le talentueux baryton français, Ludovic Tézier), venu chez les Larine à l’invitation de son ami Lenski, lui même amoureux d’Olga, donne toute sa saveur à la scène ou il refuse l’amour de Tatiana que celle ci lui a déclaré par lettre. Tout le dépit du dandy épuisant les richesses que la vie lui procure, était présent dans cette interprétation. L’apparition loufoque du personnage de Triquet, un Francais résidant en Russie, donne un contrepoint bienvenu a ce début de tragédie.

Le duel

Lenski (le ténor Joseph Kaiser) parvient à donner la chaire de poule vers la fin de l’acte deux quand il se fâche avec son ami Onéguine qui s’amuse a séduire sa fiancée Olga. La fâcherie ira jusqu’au duel et aboutira à la mort tragique de Lenski. Cet air est sûrement un des bijoux de l’œuvre. Les mots, sur les années de jeunesses qui se sont enfuies, et la musique qui les accompagne sont magnifiques. La scène du duel est d’une grande sobriété et cela la rend encore plus forte.

Désespoir amoureux

L’acte trois, après l’entracte et le sandwich triangle du bar de l’opéra, est un pur délice et va dénouer la tragédie dans un deus ex machina qui est sans doute un chef d’œuvre du romantisme. Le décor est le même que dans les deux actes précédents, mais cette fois sans plafond. L’éclairage est froid et dur ; de chaque coté, les murs gigantesque semblent figurer le motif romantique de la destinée trop grande pour les hommes. Un lustre géant venu des cintres et des chaises noires disséminées sur le plateau symbolisent la salle de bal du Prince Grémine. Onégine, revenu de voyages au cours desquels ses désirs et ses plaisirs se sont dissous dans la vacuité, découvre que Tatiana la campagnarde a épousé le Prince Grémine et qu’elle est, en fait, une femme magnifique qu’il n’a su voir n’y aimer. Gremine (le basse Gleb Nikolsk) chante son amour et la vie heureuse avec Tatiana, ce qui achève d’effondrer Onéguine.  Le final est tragique ; Tatiana, après avoir reçu une lettre d’Onéguine dans laquelle il lui dit enfin son amour, va lui avouer en se morfondant qu’elle l’aime aussi mais qu’il aurait du se marier quand ils étaient proches, qu’elle ne veut rompre son union avec le prince Grémine... Onéguine implore mais Tatiana l’abandonne à son désespoir. Rideau final.

La mise en scène de Willy Decker est sobre et c’est heureux car cela ne distrait pas de la narration, des nuances psychologiques des parcours des personnages et des magnifique motifs musicaux. La direction de  l'orchestre de l’Opéra national de Paris par Vasily Petrenko ne couvre adroitement pas les voix mais manque un peu de relief par moment, n’oublions pas que ce n’était qu’une répétition générale. Mais nous avons aimé et pris du plaisir !

RDG

« YEVGENY ONEGIN » MUSIQUE DE PIOTR ILYITCH TCHAIKOVSKI (1840-1893) LIVRET DE PIOTR LYITCH TCHAIKOVSKI ET CONSTANTIN S. CHILOVSKI D’APRÈS LE ROMAN EN VERS D’ALEXANDRE POUCHKINE. SPECTACLE EN LANGUE RUSSE du 17 SEPTEMBRE au 11 OCTOBRE 2010 à L’OPÉRA BASTILLE.

 

 

 

 

 

 

 

 

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T
<br /> <br /> Je n'ai jamais vu en concert Pavarotti, mais j'ai vu James Brown (au parc de La Courneuve, en Live) Ici, il est avec Pavarotti (amateur de la Russie). Les deux font ici un duo http://www.youtube.com/watch?v=Febr_t_qa9U  à rechercher sur Google, si l'Embed ne<br /> fonctionne plus.<br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> Bien....Bien! J'aurais aimé, dns un autre registre voir et entendre PAVAROTTI, mais mes préjugés ne m'incitent pas à y aller même s'il serait en France. Donc (fxg) la culture doit-elle être<br /> "élitiste" ? Sinon, comment faire ?<br /> <br /> <br /> <br />
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