Expo Cesaire au 5e Festival de la diversite culturelle de Paris
« Césaire : J’ai apporté une parole d’homme »
La Martinique et Césaire sont les invités d’honneur du 5e festival de la diversité culturelle à Paris, jusqu’au 24 mai.
Le festival de la diversité culturelle, organisé par la mairie du 1er arrondissement avec l’Unesco, a invité pour sa 5e édition la Martinique pour fêter le centenaire de la naissance d’Aimé Césaire. La programmation offre jusqu’au 24 mai une large palette de cultures : une cantatrice chinoise, une pièce de Jean Anouilh, un concert de Dominique Magloire sous la pyramide inversée du Louvre, des œuvres de Félix Ludop exposées dans le beffroi de la mairie. Sa fameuse « chaise trois pattes », désormais dite « chaise Césaire », créée il y a 22 ans, trône dans la salle de l’exposition consacrée au député-maire de Fort-de-France. Une exposition qui circule puisqu’elle sera au mois de juin à la maison de la Martinique à Paris et, plus tard, à la bibliothèque Schoelcher de Fort-de-France. Jean-René Gourrel, le commissaire de l’exposition, a pris l’angle d’un Césaire républicain, « un Martiniquais républicain exemplaire pour les Français ». Aimé Césaire, en 2006, avait apprécié l’exposition que Gourrel avait consacrée à Senghor. Jean-René Gourrel avait été conseiller du président Senghor dans les dernières années de son mandat à Dakar… Pour illustrer ce républicain universel, douze panneaux didactiques. Moi, laminaire (1982) en occupe un à lui seul. « Une distorsion dans l’œuvre de Césaire », explique le commissaire de l’expo. Il y a un panneau sur Césaire dramaturge avec Une saison au Congo et une année : 1956. « Le moment où Césaire se tourne vers le peuple après sa rupture avec le PCF. Le Parti et Aragon lui reprochaient une poésie peu populaire, poursuit M. Gourrel, alors il s’est tourné vers un théâtre éveilleur, pédagogique comme Claudel et lyrique comme Brecht. » Césaire et les arts et c’est la rencontre avec Lam, la connivence des œuvres de peinture et de papier…
Douze panneaux balisent ainsi la vie, les actions et la création du poète politique. « Césaire était poétique jusque dans la politique… » L’expo explore la présence de Césaire dans le temps, de la naissance de la négritude à la veillée au Panthéon. « Les morts ne sont pas morts », prévient le commissaire de l’exposition, citant un proverbe sénégalais.
FXG, à Paris
«Césaire : J’ai apporté une parole d’homme », jusqu’au 24 mai à la marie de Paris, puis à la Maison de la Martinique, rue des Moulins, Paris 1er