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Publié par fxg

La musique du sud fait son printemps au Zénith de Paris

Le festival des musiques du sud, Les nuits tropicales, a trouvé sa place dans un calendrier très fourni. Vendredi et samedi soir au Zénith de Paris, entre 3 et 5 000 personnes se sont déplacées. Victor  O, le groupe Soft  et Buika  ont donné le départ du festival avec trois styles en opposition et le soleil pour lien. Samedi, ce sont E. Sy Kenenga, Ti Kabzy, Rony Théophile, Alain cavé et Dean Junior, Tropical Juke Box (Lynnsha, Neg’ Marrons, Milca et Singuila) et le Zouk all stars, évènement créé pour le festival avec Princess Lover, Jocelyne Labylle, Kim, Warren, V-Ro… Le festival se poursuivait encore dimanche soir avec Stevy Mahy, Davy Sicard, Groove lélé et Raoul Paz. Compte rendu de la soirée de vendredi.Salle-du-Zenith.jpg

Le Zénith était en configuration restreinte et sans jeu des lumières, un peu fade et sans âme. En absence de Logan, l’animateur de tropique FM qui était attendu pour présenter la soirée, c’est Laura Beaudi  qui a assuré l’intérim avec le brio qu’on lui connaît, alors qu’elle venait de se voir signifier l'accès au parking du Zénith… Victor-O--fait-son-zenith-son-reve-d-ado-photo-A-Jocksan.jpgVictor O à la guitare et au chant. Il est accompagné d’Alain Agbo  et Julien Biloi, venus spécialement de Rivières Salée pour son premier Zénith et « contents d’être là ! » Au clavier- synthé, Joël Jaccoulet. Rémy Rascar à la guitare basse, Cédric Cléry à la batterie. « C’est génial ! J’espère que cela se renouvellera chaque année. » Serge Marne qui a joué avec le grand Miles Davis dans Le Dingo, un film australien, est aux percus. Manu et sa bande se présentent sur la scène à 20h 45 pour une prestation express de 55 minutes. Juste le temps d’interpréter sept morceaux et puis retour dans les loges.  « C’est un énorme plaisir de jouer ici, au Zénith, lâche Victor O. Un Zénith !!! D’abord, je réalise un rêve d’adolescence. J’ai vu tellement de beaux concerts au Zénith et notamment le premier concert de Kassav. Dans mon univers personnel cela représente plus que l’Olympia. C’était sympa, mais un peu court ».  Oui,  un peu court pour celui qui aime s’adonner à la scène. Mais, un très bel exercice de style.

SOFT-EN-secen-photo-A--Jocksan.jpgLe groupe Soft  de Fred Deshaies et ses musiciens, Julie Aristide au violon, Philippe Sadikalay,,le professeur et souffleur, au saxophone, le grand Joel Larochelle à la guitare basse et la contrebasse, Arnaud Dolmen dit Momo à la batterie et l’expérimenté Charlie  Chomereau-Lamotte aux percussions avant une tournée dans la Caraïbe.  Un changement de rythme et un son plus dansant,  festif… C’est la transe de Soft.

BUIKA-ca-decoiffe-photo-A--Jocksan.jpgBuika et ses deux musiciens, Fernando  Fauer au Gipsy Box et Melou au piano, c’est du grand, du beau, du cœur. Un bouquet final énergique. Elle fait son show et donne de l’amour. Tout ce qu’on demande à un artiste, se transcender  sur scène. Buika vous laisse sur le popotin ! Ca balance, ca décoiffe. Pendant plus d’heure  elle a tout donné à son public pour finir vidée, mais heureuse. Elle est la musique du sud. Cette chanteuse a pied nu est vraiment formidable, magnifique. Elle arrive à dégriser cette fin d’hiver, même en interprétant, Piaf, « Ne me quitte pas ».

Une première qui donne le sourire au premier producteur parisien des musiques afro- caribéennes, le boss d’Aztec  musique, Éric Basset.

Alfred  Jocksan  (agence de presse GHM)

Photos Alfred Jocksan et Régis Durand de Girard

 


Réaction

Victor-O-photo-A-Jocksan.jpgVictor O : « J’espère que ma musique et plus largement la musique antillaise dépassera le cadre de la diaspora qui nous porte. Je suis très  heureux, il  y a vraiment une diaspora, des amis antillais qui soutiennent leurs artistes et c’est important. Pour moi, pour Érik (Pédurand), pour Soft, les grands groupes du zouk, il y a du monde. Cela veut bien dire que notre communauté répond. Maintenant il faut que nous autres Antillais nous passions à la phase de conquête. C’est notre destin, si on veut que notre futur soit brillant et rémunérateur. On doit partir à la conquête, mais avec en tête qu’on va gagner.  Ca veut dire mettre en place nos tournées en France même si ça reste tres difficile et aller tourner sur  le circuit de la world music. Nous Antillais nous n’y sommes pas.  Alors que nous avons amené les gens à la musique afro, ce qui fait l’essentiel de leur succès depuis vingt cinq  ans.  Moi, je pense que notre tour est venu et il ne faut pas attendre qu’on nous donne les choses, il faut aller prendre les choses. Nous devons construire nous même, pour nous même et avec ambition. Si on a pas cette ambition, nou mo. »

 


Faible succès pour le carnaval à la grande HalleDokonon-a-la-grande-Halle.jpg

Concurrence des nuits tropicales oblige, beaucoup moins de monde qu’attendu dans la grande nef du parc de la Villette pour Dokonon et Dédé Saint-Prix. Mais le public qui a fait le déplacement était acquis à la cause carnavalesque ! Et puis, certains, comme nous, voulaient aussi aller au Zenith et comme toute sortie est définitive. Bref, 2 à 300 personnes pour un évenement subventionné à hauteur de quelque 150 000 euros, ça fait cher le spectateur !… (Photo : Régis durand de Girard)

 


 

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