Festival Rhizomes à Paris
L’océan Indien au festival Rhizomes à Paris
Du 23 juin au 8 juillet, les squares et jardins du 18e arrondissement de Paris et d’Aubervilliers accueillent le festival Rhizomes. Cette année, la programmation s’ouvre sur l’océan Indien avec la prestation de quatre formations : Damily, Mar.na, Menwar et Lindigo.
A noter aussi la présence d’autres nombreux artistes tels Dgiz (1er juillet au jardin d’Alice). Le freestyleur déchaîné et rythmicien hors‐normes, qui défend un hip hop instrumental sans concession qui place l'art au dessus du produit, est accompagné de Mehdi Chaib, saxophoniste‐percussionniste aux multiples facettes (Fanfarai, Global Gnawa, Ocho y Media...). Et encore la Malienne Mamani Keita, Abdallah Oumbadougou, l’un des inventeurs du blues rock touareg, ou les Grecs Sex, Drugs & Rebetiko.
Programme complet : www.festivalrhizomes.fr
Agence de presse GHM
DAMILY
Originaire du sud‐ouest malgache, Damily joue du tsapiky, style né a la fin des années 1980 de la rencontre des traditions villageoises avec les musiques "afro" du Mozambique et du Congo. Si les Malgaches de la région de Tuléar voient en ce groupe un remède a tous leurs maux, ce n'est pas pour rien : de rythmiques électriques endiablées en choeurs déchirants, ils portent la culture des populations qui, dans leurs aller‐retour entre les ghettos de Tuléar et la campagne, ont négocié la mondialisation d’une façon originale. A l’heure où le marché des « musiques du monde » formate à son goût, ces musiciens tiennent le cap de leur tsapiky avec une force et un naturel décapants !
MAR.NA
Mar.na signifie « vrai » en malgache, de fait son style se définit d’abord par sa sincérité. On y retrouve aussi ce tissage subtil des rythmes du sud, des melopées sakalava et des chansons betsileo. Rendant hommage à la Grande Ile, invoquant son humanité, la jeune chanteuse déploie en solo une folk authentiquement malgache d’une rare intensité.
MENWAR
Originaire de l'Ile Maurice, Menwar débute sa carrière en 1977 et enregistre ses premières chansons en 45 tours a Madagascar avant de partir pour l'île de la Réunion, où il se frotte aux plus grosses pointures du maloya réunionnais : Danyel Waro, Ziskakan, René Lacaille... Il sort en 2002 Leko Rivyer Nwar et présente le sagai, style où prédominent les sons acoustiques et les percussions, il invente même des instruments originaux a partir de coques de pistaches et de tiges de fleurs de canne. En 2006, avec la sortie réussie de son magnifique album Ay Ay Lolo, il se voit enfin offrir la perspective d'une carrière internationale, tout en développant ses activités musicales et pédagogiques a l'Ile Maurice, dans la banlieue de Port‐Louis.
LINDIGO
D’une moyenne d’âge de trente ans, les membres de Lindigo savent cultiver les plus belles graines de leur passe, sega, maloya et autres rythmes de la Réunion. Pour autant, leur démarche ne s’enferme ni dans la nostalgie, ni dans un carcan identitaire ou stylistique : les fondations servent l’élan, les racines construisent l’avenir. Leur devise : “Quand tu sais d’ou tu viens, tu sais où tu vas”. Sûrement la raison pour laquelle Lindigo parle aussi bien aux jeunes générations et que partout où ils débarquent, leur transe jubilatoire contamine inexorablement le public, quels que soient la météo, l'âge et l'humeur du capitaine...
Samedi 30 juin
17h DAMILY (tsapiky / Madagascar)
1ere partie : MAR.NA (Madagascar)
Square Rene Binet
Dimanche 1er juillet
17h MENWAR (sega / ile Maurice)
Square Rachmaninov
Dimanche 8 juillet
19h LINDIGO (maloya / La Reunion)
Square Eli Lotar a Aubervilliers, en bordure du canal Saint‐Denis