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Publié par fxg

 ITW François Lépinoy, président du directoire d’Air Caraïbes

A l’occasion de la fête annuelle d’Air Caraïbes qui s’est tenue à Paris, le 1er décembre, François Lépinoy, président du directoire d’Air Caraïbes depuis fin avril 2011, a bien voulu se prêter au jeu de l’interview-portrait.

Francois Lepinoy« Je suis Ch’timi »

Comment avez-vous commencé dans l’aérien ?

J’ai débuté mon métier dans l’aérien comme pilote, spécifiquement comme officier de marine dans l’aéronavale.

Où avez-vous été formé ?

A l’école navale de Salon de Provence…

Avez-vous piloté des Mirages ?

Non ! J’ai piloté des avions de transport maritime, de patrouille maritime et puis, j’ai fait pas mal de vols à la réception de nouvelles machines, comme la Gardian, au centre d’essais en vol.

Avez-vous été envoyé sur des théâtres d’opération extérieure ?

J’ai participé à quelques opérations au Tchad, en Mauritanie et Djibouti.

Pendant combien de temps avez-vous fait ce métier ?

Comme j’étais un peu en avance au niveau scolaire, j’ai démarré à 18 ans et je l’ai fait jusqu’à 35 ans…

Comment avez-vous négocier votre reconversion dans le civil ?

D’abord, il s’agissait de prendre une décision qui consiste à se dire : j’ai fait le tour d’un métier et j’aimerais bien en découvrir d’autres… C’est une décision qui se mûrit dans le temps et qui est difficile à prendre parce que, à 35 ans, qu’on est capitaine de frégate, on se demande si on peut continuer dans cette voie du pilotage et finalement, j’ai changé de métier. Je suis entré chez Thomson, aujourd’hui Thalès, comme technico-commercial, puis j’ai rejoint le groupe UTA (Union des transporteurs aériens) où j’ai été directeur des opérations aériennes  de la filiale Aéromaritime. Et puis, de fil en aiguille, j’ai participé à l’aventure AOM en tant que patron de la maintenance…

Vous avez dû croiser Marc Rochet à cette époque…

Je l’ai connu à l’époque d’Aéromaritime, bien avant AOM…

Serait-ce lui qui vous a dénicher pour vos nouvelles fonctions à Air Caraïbes ?

On ne peut pas dire ça, c’est une conjonction d’événements entre Marc Rochet, Jean-Paul Dubreuil que j’ai rencontré à plusieurs reprises et qui souhaitait donner un nouvel élan à Air Caraïbes.

Revenons à UTA et AOM…

Je suis resté 3 ans à Aéromaritime, puis six ans à AOM et j’ai ensuite rejoint le groupe Daher en 1999 où h’ai pris la fonction de directeur général du groupe, président de Daher Socata et président de Socata.

Vous devenez un industriel…

Un fabricant de pièces d’avion. C’est à la fois un métier de service pour l’aéronautique, un métier de logistique et de transport pour les grands clients de l’aéronautique que sont airbus, Dassaut Aviation, Bombardier, et puis un métier de concepteur et fabricant de pièces d’aéronautique… Alors, c’est très amusant parce que le nouvel Airbus qui nous été livré il y a quelques jours, a été en grande partie, tous les aménagements intérieurs, assemblé par mes anciennes équipes de Daher. Les sièges, le plancher…

C’est pour ça qu’on a une nouvelle et superbe cabine en classe affaire !

Voilà ! C’est grâce à Daher.

Alors, comment s’est faite la conjonction avec Jean-Paul Dubreuil ?

On est venu me chercher chez Daher. J’étais directeur général et M. Dubreuil m’a contacté.

Comment a-t-il entendu parler de vous ?

J’étais président des équipementiers français et, dans le milieu, j’étais connu. Et puis, j’avais un passé en tant qu’opérateur aérien. Donc, j’étais à la fois industriel, prestataire de services dans la logistique et j’avais un passé dans l’aérien avec UTA et AOM. J’ai fait tous les métiers dans l’aérien… Tout ça fait que M. Dubreuil a pensé à moi.

Il vient vous chercher à un moment où Air Caraïbes est en pleine croissance et atteint un palier où il faut savoir poursuivre cette croissance…

C’est un challenge parce qu’il y a un très beau travail qui a été fait par l’équipe de Jean-Paul Dubreuil et de Marc Rochet. Tout le pari pour moi consiste à capitaliser tout ce qui a été fait, puis à enrichir Air Caraïbes de nouveaux éléments, à lui donner une structuration industrielle et à le projeter sur le futur… C’est tout le travail que j’ai à mener avec les équipes en place. J’ai très envie de le faire ! Ca vaut le coup parce que les équipes sont jeunes et elles donnent envie de s’investir.

Air Caraïbes a la particularité d’être considérée par les Antillais comme leur compagnie et avec un personnel local très investi…

Dans la communication, j’insiste pour rappeler que cette compagnie a ses racines dans les Antilles. Quand j’ai pris mes fonctions au siège, à Pointe-à-Pitre, quand je vais voir les équipes de Martinique, de Guyane, on sent bien cette fierté et cet ancrage dans l’histoire des Antilles.Il faut ne jamais renier l’histoire et continuer à investir sur cette histoire qui est absolument liée aux Antilles.

Quel rapport aviez-vous jusque-là avec les Antilles ?

Je découvre. Je n’ai pas d’histoire professionnelle avec les Antilles. Bien entendu, j’y suis venu en vacances deux fois, mais je découvre le rapport avec la société antillaise. Les Antillais sont attachants, ils débordent de générosité et j’ai très envie de leur apporter mon expérience professionnelle, de construire quelque chose sur le futur. En fin de compte, ma propre richesse, c’est à la fois ma liberté et le plaisir d’avoir construit quelque chose.

D’où venez-vous ?

Je suis d’origine nordique, je suis Ch’timi.

Vous pilotez toujours ?

Non, j’aime bien être dans les cockpits. Dès qu’un commandant de bord m’invite dans le cockpit, j’en profite et je savoure.

Propos recueillis par FXG (agence de presse GHM)

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