Fret maritime et Concurrence
L’Autorité de la concurrence met fin à l’oligopole du fret maritime
L’autorité de la Concurrence vient de casser sans violence les clauses d’exclusivité qui liaient les compagnies maritimes CMA-CGM, Maersk, Marfret et WEC Lines sur l’axe Europe-Antilles. Elle clôture ainsi une procédure contentieuse ouverte en 2009.
L'autorité a constaté un manque de concurrence dans le fret maritime entre l'Europe du nord et les Antilles. Sur cette ligne, 90% des échanges (hors carburants) sont assurés par les services de CMA-CGM qui a signé des contrats de location d'espace avec Maersk, Marfret et WEC Lines. Certaines clauses des contrats limitent l'intensité de la concurrence et la possibilité pour de nouveaux entrants d'animer le marché. Les clauses d’exclusivité en cause sont encore responsables selon l’Autorité, de prix supérieurs de 10 à 25 % à la moyenne des tarifs pratiqués par les compagnies opérant sur des routes similaires. Aux Antilles françaises (Guadeloupe, Martinique, Saint Barthélemy, Saint-Martin), l'essentiel des produits consommés étant importés, les coûts liés au fret, qui peuvent représenter jusqu'à 15 % du prix de vente, sont donc répercutés dans la plupart des articles achetés par les ultramarins.
Les compagnies se sont donc engagées à supprimer toute clause d'exclusivité, à garantir que CMA-CGM attribue les capacités de location selon des règles définies a priori ; à autoriser les co-contractants de CMA-CGM à revendre à des tiers la capacité non utilisée…
L'Autorité a considéré que ces engagements permettaient de mettre fin à l'inertie du marché. Elle a rendu ces engagements obligatoires.
FXG, à Paris