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Publié par fxg

Les obsèques musicales de Gérard La Viny

« Il va au paradis des musiciens retrouver Duke Ellington, Count Basie, Django Rainardt et Sidney Bechet et nous laisse une partition inachevée », a déclaré le plus jeune des fils La Viny au cours de la cérémonie funèbre qui s’est tenue à l’Eglise Trinité dans le 9e arrondissement de Paris, hier. Un orchestre de biguine jazz était là pour donner la note, dirigé par le clavier Rolands Malmain, le pianiste du dernier groupe de Gérard La Viny. Ils ont joué Bon dié bon, « son morceau fétiche », ainsi que l’a rappelé le père Xavier Terrien qui a prononcé la messe du défunt. L’église rassemblait une foule d’amis, connus et anonymes… L’ancien maire de Basse-Terre, Guy Georges était là… « Avec la famille La Viny, c’est toute une enfance à Basse-Terre… Pensez, il a été l’un des fondateurs et président, tout comme moi, du Racing club de Basse-Terre », a-t-il lâché ému et heureux de pouvoir représenter le conseil général. On a vu Bernard Menez, Alain Jean-Marie, Francky Vincent, Philippe Lavil ou Emilie Benoît… Après la cérémonie religieuse, le cortège s’est sur le perron de l’église pour un hommage en musique avant qu’une salve d’applaudissement ne vienne souhaiter bon voyage au compositeur. Puis, au cimetière de Montmartre, Gérard La Viny a été enterré dans un caveau de famille, non loin de Dalida. Les obsèques devaient s’achever en musique au club Astro, place Clichy où, à indiqué Eddy La Viny, il lui serait remis une médaille à titre posthume.

FXG, agence de presse GHM

 


Ils ont dit

David Martial

« Nous avons composé une chanson ensemble, La Sérénade. On l’a faite à nous tous débuts alors qu’il travaillait à la Créole et moi j’y débutais… Il m’a fait faire mes premiers pas à la SACEM et puis c’est l’homme qui était le digne représentant de la musique antillaise. Il a chanté Bon dié bon et j’espère que Dieu le recevra comme il le mérite… »

 


Francky Vincent

« Je ne l’ai pas fréquenté vraiment mais j’ai été bercé par plusieurs de ses mélodies à mon adolescence et c’est vrai que si je suis chanteur, c’est parce que j’ai bien écouté mes ainés et j’étais sous le charme. Il nous a laissé des ballades incontournables et des mélodies intemporelles. Il n’est plus là mais on l’entendra encore. Un artiste ne meurt jamais… »

 


Jean-Pierre Meunier, expert en biguine

« C’était un compositeur de chanson à texte. Il a composé des standards de la biguine comme Bo dié bon, la Sérénade… Il avait une poésie dans ses chansons !  Et puis il a été des années durant le directeur artistique de la Canne à sucre et il n’est pas devenu pour rien l’ambassadeur des Antilles. Une de ses chansons a fait scandale à Pointe-à-Pitre quand il l’a chantée à la Renaissance. Il y avait eu une émeute parce que les gens avait pris sa chanson au premier degré alors qu’il fallait était plein d’humour. Ce n’est pas pour rien qu’il a chanté avec Boris Vian, autre maître de la dérision. »


Thierry Fanfant

« Mes parents avaient un orchestre et quand j’ai commencé la musique, on a souvent croisé Gérard, on a beaucoup travaillé ensemble. Depuis l’âge de 12 ans, l’âge auquel j’ai commencé la musique, j’ai eu l’occasion de travailler de multiples fois avec lui et son fils. C’est quelqu’un qui fait partie de mes pères musicaux, qui a participé à mon évolution. Mon père m’emmenait à la Canne à sucre et j’ai beaucoup vu Gérard à la fin des années 1970, début des années 1980. Il fait partie des musiciens qui, comme Al Lirvat, sont la mémoire de la musique antillaise et quiu ont laissé des morceaux qui sont devenus nos standards. »

 


Philippe Lavil

« Sa qualité principale était l’autodérision. Chaque fois qu’il me voyait, il me disait : « Ah toi ! T’es de la Martinique, cette île que la Guadeloupe a colonisée récemment ! » Gérard a laissé une très jolie empreinte… Sa chanson que je préfère, c’est Les cordonniers et les coiffeurs ! »

 


Roland Pierre-Charles


« J’ai eu l’occasion de travailler avec Gérard dans mes jeunes années. J’étais son pianiste à la fin des années 1970, après la biguine à Giscard ! »

 

 

 

 

 

 



En images

Le pianiste Alain Jean-MarieGuy Georges, Bernard Menez et Claudy SiarEddy La Viny et le père Xavier Terrien, vicaire de l'église de TrinitéLa comédienne Emilie Benoît et le journaliste de France-Antilles, Gabriel GallionLes trois fils et Fanfan, la compagne de Gérard La VinyLe pianiste Georges Edouard Noël et le trompettiste Jean KebreauLa mèche blonde de Jimmy Blanche et le batteur Claude VamurPhilippe Lavil et le patron du restau La créole, Charly ClaudePierre Saintons et Mme Saint-FélixAlex Ursulet, Roland Pierre-Charles et Thierry Fanfant

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