Gestion mentale
La Région s’intéresse aux gestes mentaux de la connaissance
Le conseiller régional et président de la commission éducation, Jean-Claude Soumbo, s’est rendu à Paris, ce week-end, pour participer à un stage sur « les gestes mentaux de la connaissance ».
Marlène Piejos-Rejon s’intéresse depuis longtemps aux gestes mentaux de la connaissance (une méthode rebaptisée par des technocrates de la rue de Grenelle, siège du ministère de l’Education nationale, gestion mentale), au point qu’elle est en passe de devenir la première formatrice de formateurs en Martinique. Ceux qui fréquentent les stages organisés par l’association Ecole de vie la connaissent. C’est en demandant une salle, il y a trois ans, à la Région, qu’elle est parvenue à intéresser Jean-Claude Soumbo. « J’ai participé à des stages et j’ai pu toucher du doigt la gestion mentale », indique l’élu qui a retenu que dans l’apprentissage, il y a des gestes mentaux élémentaires. « Certains élèves n’en ont que l’intuition et les pratiquent comme le M. Jourdain de Molière faisait de la prose sans s’en rendre compte ; quand on leur explique, c’est une découverte. » Ce principe, mis en avant depuis près de quarante ans par Antoine de la Garanderie, vise à donner aux élèves des outils pour ensuite, se mettre à apprendre.
Contrer l’échec scolaire
Ces outils sont l’attention, la mémorisation, la réflexion, la compréhension et l’imagination. « Ce ne sont pas les enseignants qui font les bons élèves, ce sont les élèves », rappelle M. de la Garanderie. Une évidence trop souvent omise à l’école et qui semble à M. Soumbo un moyen de contrer l’échec scolaire en Martinique. « Seuls 32 % des élèves qui entrent en maternelle arrivent au bac sans avoir redoublé, ce taux est 50 % en France. » Que faire avec ces enfants en situation d’échec ? Les rendre acteur de leur apprentissage en leur faisant intégrer le projet de restitution en même temps que la mémorisation. Il ne faut pas les laisser dans une posture passive comme quand on regarde un film. C’est ce qu’on appelle le projet de sens ou encore l’accession au sens par les sens que sont la vue, l’écoute, le mouvement. « L’intérêt du conseil régional, face à l’ampleur de l’échec scolaire, repose sur la nécessité de rechercher un outil pour obtenir une meilleure performance dans l’éducation », soutient M. Soumbo. Et même s’il est difficile de faire bouger les choses au niveau de l’institution Education nationale, permettre aux parents de doter leurs enfants avant l’entrée au CP de l’outil de « l’attention » est une première marche pour sortir de la spirale de l’échec.
Une série de stage sont organisés dans les semaines qui viennent. Les 29, 30, 31 octobre et le 2 novembre au siège de la Région ; le 3 au lycée Montgérald au Marin, le 4 à la maison du citoyen de Dillon ; les 16, 17 et 18 novembre, à la Région.
FXG, agence de presse GHM
Cahiers du Conseil constitutionnel n° 28 Commentaire de la décision n° 2009-21 D du 22 octobre 2009