Guéant et Létchimy chez Accoyer
Rencontre discrète entre Létchimy et Guéant
Après la bagarre du siècle à l’Assemblée qui a vu, pour la première fois depuis 1898, la sortie groupée du gouvernement de l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Serge Létchimy et Claude Guéant se sont vus. C’était mercredi matin, dans le bureau du président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer. « Le dialogue a été cordial et républicain et Claude Guéant en a profité pour remettre une lettre de réponse à celle que Létchimy lui avait adressée lundi 6 », confie un proche du ministre de l’Intérieur. Létchimy luii disait alors qu'il n'étais pas le bienvenu en Martinique. Dans cette missive, Claude Guéant cite abondamment Aimé Césaire dont il fait siens les mots suivants : « Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. » « J’ai réaffirmé que contrairement à ce que dit l’idéologie relativiste, toutes les civilisations ne se valent pas, car celles qui défendent l’humanité nous paraissent plus avancées que celles qui la nient, se justifie-t-il. J’ai voulu réaffirmer ces principes avec lesquels il ne faut jamais ruser… Et c’est dans cet état d’esprit que je me rendrai en Martinique et en Guadeloupe… » Ce "malentendu" fait penser à un autre malentendu, celui qui avait obligé Nicolas Sarkozy à reporter son vaoyage en Martinique en décembre 2005 à la suite de l'adoption de la loi du 25 février 2005. Comme l'a fait Serge Létchimy mercredi sur les bancs de l'Assemblée, c'était Aimé Césaire qui s'était levé pour dire qu'il ne recevrait pas le ministre de l'Intérieur et candidat à la présidentielle... Finalement Nicolas Sarkozy avait pu bénéficier de l'adoubement Césairien après la non promulgation de la loi, en mars 2006.
FXG (agence de presse GHM)