Hollande et Lurel au Trianon
Hollande et Lurel en meeting à Paris
« Le Trianon fut le jardin de l’Elysée-Montmartre. Ca tombe bien, nous sommes à Montmartre et nous allons à l’Elysée ! » François Hollande était en forme lundi soir à Paris. Devant quelque 2000 personnes (du monde est resté derrière les portes du théâtre du Trianon, même notre photographe !), il est venu vanter sa candidature à la primaire socialiste des 9 et 16 octobre. Dans la salle, ses soutiens étaient là : les deux présidents de groupe socialiste au Parlement, Jean-Pierre Bel (à côté de Victorin Lurel,) et Jean-Marc Ayrault. L’ancien ministre Daniel Vaillant, nombreux élus parisiens ou franciliens comme George Pau-Langevin (qui a marqué ainsi par sa présence son choix pour Hollande), mais aussi le Marseillais Patrick Menucci et le président de la communauté urbaine de Bordeaux, le président de la région Bretagne, Jean Yves Le Drian, l’ancien ministre Michel Sapin… Des peoples comme Benjamin Biolay ou Jean-Michel Ribes du Théâtre du Rond-point. Et bien sûr, Victorin Lurel invité à prendre la parole avant le héraut de la soirée. Les deux hommes se sont même donné l’accolade quand François Hollande est arrivé vers 19 h 30 sur un air de ragga ! « Je viens de loin, mais je ne suis pas seul ! » a déclaré Lurel (dans la salle, il y avait José Pentoscrope du CIFORDOM, Daniel Dalin du Collectifdom (venu à titre personnel), les comédiens Firmine Richard et Jean-Michel Martial, Marc Vizy, Angèle Louviers, Eric Basset d’Aztec, Serge Roué de Faits et gestes, l’éditeur Jean-Benoît Desnel, Anthony Etelbert de la mairie de Clamart, Hélène Duverly de la mairie du Xe, un lobbyiste d’Eurodom, quelques présidents d’associations et une poignée de fonctionnaires ultramarins du ministère de l’Outre-mer…). « Nous sommes venus vous dire notre vision dans les Outre-mer. Français par acte volontaire, nous avons adhéré au rêve français et on est en train d’abîmer ce rêve ! Il y a une césure qui s’est produite depuis que Nicolas Sarkozy est arrivé… Je ne reconnais plus la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité ! » Après avoir salué le rôle de l’ancien Premier secrétaire du PS dans l’élection de la députée Pau-Langevin, il s’en est pris à la politique ultramarine du gouvernement, faisant du « développement endogène », un « développement indigène, vision stigmatisante d’une partie des Français ». François Hollande, à la tribune, lui a donné la réplique : « Merci cher Victorin de nous rappeler que les Ultramarins sont attachés à la République qui permet qu’ici ou loin d’ici, chacun peut penser qu’il est un citoyen qui peut réussir sa vie. » Puis il a abordé les grands thèmes de sa campagne. D’abord la crise : « La démocratie est plus intelligente que les marchés ! Nicolas Sarkozy dit qu’il est le rempart le plus solide face à la crise ? Il faut être solide pour défendre un bilan pareil ! » Holande promet : « On va changer le capitaine, le bateau et les marins qui vont avec ! » Une salve d’applaudissements s’ensuit. Il s’en prend à la « règle d’or » : « Après avoir creusé pendant cinq ans les déficits des comptes publics, il aurait là un prix de vertu ?! Et pourquoi pas un droit opposable à la dette publique », a-t-il ironisé avant de proposer aux Français de choisir sa « stratégie de retour à l’équilibre ». Et pour répondre aux critiques de l’UMP sur sa proposition de création de 70 000 postes d’enseignants, il a rappelé que 100 000 postes avaient été supprimés en dix ans. « La jeunesse est notre atout majeur et l’éducation, notre capital. » Fermez le ban.
FXG (agence de presse GHM)