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Publié par fxg

Le président sur France Ô

Durant 26 minutes hier soir, le président s’est exprimé sur l’ensemble des Outre-mer français.

Arrivee-Hollande-plateau-avec-Laurence-Theation-et-William-.jpgLe président de la République a commencé par dire un mot aux Réunionnais en proie aux affres du cyclone Dumile : « la République réparera autant que possible… » Mais aussitôt dit, il a enchaîné, à la demande de ses interviewers, Laurence Théatin et William Kromwell, sur les premiers gestes forts qu’il a eu dès son installation à l’Elysée : trois ministres Ultramarins et un ministère des Outre-mer de plein exercice (avec un ministre qu’il a cité à de nombreuses reprises). « L’Outre-mer est dans la République et la République doit être dans les Outre-mer. » Une façon de rappeler qu’il avait voulu « répondre à la confiance témoignée » par les Outre-mer à sa personne. « Il ne s’agit pas de récompenser des électeurs mais je sais ce que l’Outre-mer attende de son président. » Il a ainsi développé avec l’adoption de la loi contre la vie chère : « La concurrence pourra exister. Je veillerai à ce que ca agisse sur les prix de la téléphonie et des services bancaires. » Quant au prix des billets d’avion, François Hollande a rappelé qu’il avait fait introduire le principe de transparence des prix et des marges pour les compagnies aériennes et ça contribuerait à répercuter les baisses. « Ca prendra du temps, mais je tiendrai cet engagement. »

thatin-Kromwell-Hollande.jpgSur la question du chômage, notamment celui des jeunes (« une bombe à retardement », selon ses propres propos, lui a rappelé Laurence Théatin), il a déclaré : « Nous devons faire plus pour l’Outre-mer, pas par générosité, mais par devoir. » Pour cela, il a cité les emplois d’avenir, les contrats de génération qui s’appliqueront outre-mer, le SMA, le service civique… Il a aussi indiqué qu’il avait confié une mission à Patrick Lebreton (député PS de la Réunion) pour que l’emploi soit d’abord réservé aux populations locales. Mais il a insisté, au-delà du traitement social du chômage, sur les mesures d’investissement économiques. Alors évidemment, on lui a demandé quel était son plan B maintenant que la défiscalisation avait été limitée par le Conseil constitutionnel… « J’ai regretté que ce recours concerne la défiscalisation car j’avais dit que c’était transitoire… » Mais il a pris l’engagement que « ce qui ne serait pas dépensé sous cette forme sera tout de même mis au service de l’Outre-mer en actions de subventions directes », ajoutant même : « Rien ne sera perdu ! »

Déplacement en Guyane en 2013

hollande-plateau.jpgIl a aussi déclaré qu’il se battait pour maintenir les crédits européens au même niveau, y compris pour la banane et la canne. Rapide passage au sujet de la biodiversité avec la création en 2013, via une loi, d’une agence nationale de la biodiversité. Rapide passage encore sur la délinquance en Nouvelle-Calédonie, Guyane, Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin… « J’ai voulu des zones de sécurité prioritaire, deux en Guyane, deux aux Antilles. On en aura davantage ; tous les moyens, policiers et gendarmes, seront mis en œuvre. » Sur l’orpaillage clandestin en Guyane, François hollande est revenu sur sa rencontre avec Dilma Roussef, chef de l’Etat brésilien : « Elle m’a assuré de moyens importants. » Mais il a davantage parlé du pont de l’Oyapock : « Ca fait des mois qu’il est là… Nous allons l’inaugurer en 2013. » Il a d’ailleurs annoncé que son déplacement en outre-mer cette année serait pour la Guyane.

Il est revenu sur la situation migratoire (« Elle sera maîtrisée ») à Mayotte où la coopération médicale avec les Comores serait renforcée.

1304790010.jpgSur la situation institutionnelle en Guadeloupe, le président a indiqué : « Je répondrai comme je l’ai fait dans tous les territoires. Cette demande (du congrès, ndlr) sera acceptée dès lors qu’elle sera précisée dans son objet dans le cadre de l’article 73. » Sur l’évolution de la Nouvelle-Calédonie, « l’Etat est partenaire et non partial et il appliquera ce qui a été prévu par les accords de Nouméa et de Matignon ». Quant à la Polynésie française et la demande d’Oscar Témaru de réinscrire ce territoire dans la liste de l’ONU des pays à  décoloniser, il a préféré aborder le redressement des finances de cette collectivité. Le président a achevé sa prestation en évoquant les hommes, artistes, sportifs, militaires, otages, tous ultramarins… « Solidarité ! Car l’outre-mer est toujours présent dès lors qu’il s’agit de promouvoir les valeurs de la République. »

FXG, à Paris

 


La réaction du ministre des Outre-mer

« J’ai trouvé le président à l’aide, connaissant parfaitement les réalités des Outre-mer dans toute leur diversité, précis même sur des détails et n’ayant pas oublié l’essentiel, c’est-à-dire le cœur, ceux qui sont morts sous le drapeau en Afghanistan, cinq Réunionnais, deux Polynésiens, un Calédonien et un Guadeloupéen. C’était important de rappeler ça comme les otages… Et puis bien entendu tous les moyens mis au service du développement économique et social de ces territoires et, également l’ardeur à développer la promotion et la diffusion des cultures des outre-mer. C’est un discours ramassé et efficace. »

 


Les coulisses

Nicolas-Lurel-Saudeau-Vizy-Esclatine-en-coulisses.jpgL’émission diffusée sur France Ô et les 9 chaînes d’Outre-mer 1ère, diffusée hier soir a été enregistrée dans le salons des portraits de l’Elysée, hier à 16 heures. Le président Hollande a passé l’heure précédente en réunion avec le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, son conseiller Outre-mer, Marc Vizy, son conseiller média, Claude Serillon et son conseiller en communication, Christian Gravelle. C’est à la demande du président de la République que France Ô a réalisé cette interview du chef de l’Etat sur la seul thématique des Outre-mer. Pendant ce temps, dans le salon Pompadour, l’équipe technique dirigée par Jérôme Revon préparait la régie et le plateau (5 caméras et une grue). Dans le salon mitoyen, celui des ambassadeurs, patientaient le conseiller presse de Victorin Lurel, le directeur général de France Ô, Claude Esclatine et ses collaborateurs, Benoit Saudeau et Luc de Saint-Sernin, en attendant de suivre l’émission en direct sur un moniteur.

 

 

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