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Publié par fxg

Fosse piste Chéreau à Avignon

23 ans après, Patrice Chéreau revient sur les planches d’Avignon avec I am the wind de Jon Fosse.affiche du theatre de la ville

Tom Brooke, l’Un, et Jack Laskey, l’Autre... (Photo extraite de l'affiche éditée pour le Théâtre de la Ville)

 


I am the wind (je suis le vent) du Norvégien Jon Fosse est un objet théâtral rare et précieux… Le langage prend vie, là sous nos yeux ;le spectacle montre les mécanismes de la naissance du langage, quand les corps prennent langues, quand les langues prennent corps. Quelque chose se joue ici, quelque chose d’important qui a trait à la mort, au naufrage, aux rochers qui fracassent. L’océan, une barque et deux comédiens, Tom Brooke joue l’Un, et Jack Laskey l’Autre. Richard Peduzzi, le décorateur attitré de Patrice Chéreau, a posé une barque ou peut-être un radeau sur la mer en suivant les indications d’une didascalie donnée au début de la pièce :  « Je suis le vent se joue dans un bateau imaginaire et à peine suggéré… Les actions sont également imaginaires et ne doivent pas être exécutées, mais suggérées » (Jon Fosse, édition de l’Arche).

En anglais (surtitres disponibles mais pas indispensables), avec un corpus de mots réduits à 2 ou 300 et la diction distincte et britannique de Brooke et Laskey, entendre dire « I did it » sonne et prend sens aux oreilles. Une question et une seule : "Pourquoi tu l’as fait". On ne saura jamais ce que l’Un a fait même si l’Autre en dessine les contours sans en révéler le fonds. Après la création de Rêve d’automne, du même Jon Fosse en décembre dernier, au Théâtre de la Ville à Paris, et la mise en scène de La nuit juste avant les forêts, de Bernard-Marie Koltès, avec Romain Duris (trois mois complets au théâtre de l’atelier cet hiver), Patrice Chéreau signe là son grand retour à Avignon. En 1 heure 10, il rattrape 23 ans d’absence. Sa mise en scène est chirurgicale, incisive, sertie. Il sert le texte, sertit les mots de Jon Fosse comme s’il sculptait un diamant. Il faut les travailler les mots pour qu’ils prennent leur sens… « Je l’ai fait, oui je l’ai fait... », écrit Jon Fosse, Chéreau sculpte, dépouille les acteurs qui, avec peu, signifient beaucoup. Chéreau réussit une  vraie transfiguration théâtrale, un mouvement abstrait. « Ce mouvement est une des composantes les plus importantes de la pièce. Cela est très lié avec le rythme du dialogue, indique l’auteur (interviewé par Caridad Svich).

Patrice Chéreau et Thierry Thieù Niang ont créé « I am the wind » au Young  Vic à Londres au début de l’année. Après le Théâtre de la Ville de Paris en juin, la pièce est programmée dans la cour du lycée Saint-Joseph au Festival d’Avignon, du 8 au 12 juillet, à 22 heures.

FXG avec RDG

 

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F
<br /> Brrrr ça a l'air bon ce truc... on dirait des morts qui parlent, au fond....<br />
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F
<br /> Ah bon Greg germain ils est pas dans le in??<br />
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F
<br /> C est peut etre ca le rapport outre-tombe, outre-mer.....<br />
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F
<br /> mmmh c'est des morts qui parlent au fond ????<br />
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H
<br /> <br /> Ca a à voir avec l'outre-mer ? Parce que côté Avignon, c'est même pas le rayon de Greg Germain vu que c'est le In...<br /> <br /> <br /> <br />
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