Images de Guyane a Top Resa
La Guyane est conviviale à Top Résa
« On a longtemps souffert de l’image du bagne, maintenant on la travaille pour en faire un atout. » La présidente du comité du tourisme de la Guyane est à Paris, àTop Résa, le salon des professionnels du tourisme. Un lieu incontournable pour vendre la destination. « Ici, on travaille l’image, car la Guyane ne communique plus depuis 2008 », explique Sonia Cippe, directrice du CTG à Paris. Une nouvelle campagne (presse spécialisée et Internet) sera lancée au printemps 2014. C’est un autre projet pour vendre une autre image, loin de l’aventure du début… « L’aventure, énonce Sylvie Désert, est un mot qu’on devrait bannir de notre répertoire sauf à l’accoler à sereine. » L’image est désormais celle de la générosité familiale et la cible plus féminine. « La Guyane attire, continue Sylvie Désert, faut arriver à passer le cap, c’est à dire convaincre la femme que c’est sans danger. C’est la femme qui choisit la destination. » Un hors série de la revue L’Univers du voyage, paru en 2001, montre déjà cette image en transformation avec des rivières ludiques et des baigneurs… Une première !
Le schéma de développement touristique régional est prêt. Il ne faut plus que la Région l’entérine au mois d’octobre. Les grandes lignes sont déjà là et tracent une perspective jusqu’en 2022. Il y a un volet marketing, un volet formation, un volet aménagement et un volet observatoire. 120 000 personnes sont venues en 2012 dont 30 000 pour du tourisme d’agrément. La politique de labellisation des hébergements se poursuit. Six hôtels vont voir le jour d’ici 18 mois dont le Best Western de 134 lits en périphérie de Cayenne, attendu pour mars 2014. Une nouvelle clientèle nord-europeenne a fait son entrée sur le marché guyanais par Saint-Laurent. Ce sont des TO qui vendent à des Hollandais, Allemands ou autres, un séjour découverte du Surinam avec une extension en Guyane française. « Ils étaient 4000 l’an dernier », indique Sonia Cippe. 30 bateaux de croisière escalent aux îles du salut. Soit 18 000 croisiéristes en 2012. Le tourisme represente aujourd’hui 9 % du PIB de la Guyane contre 3% en 1997. Le tissu touristique local est encore artisanal et le schéma de développement régional prévoit des actions de formation pour professionnaliser ses acteurs. Pour autant, pas question de tourisme de masse. Les voyagistes qui viennent à Top Résa et qui veulent la Guyane dans leur catalogue ciblent les individuels, les familles ou les mini-groupes.
FXG, à Paris
Palper le marché à Top Résa
Kevin Madeleine est un autocariste qui a décidé de devenir le réceptif Top GF. Le CTG l’a emmené à Top resa. « Pour qu’il prenne la mesure du marché et comprenne les enjeux », explique Sonia Cippe. Avec lui est venu Thierry Beltin d’Oyapock évasion. « On l’a fait en 2003, 2007 et 2013, poursuit Sonia Cippe. On les met en contact avec les pros, les agents de voyage, les TO… » Kevin sait que le premier problème, c’est le prix de la destination, alors il casse les clichés. A l’aventure, l’inconnu et le sauvage, il oppose les îles du salut, la mer bleue, le zoo, l’influence brésilienne… Sa clientèle est d’abord métropolitaine. En bonne place, figurent les Antillais. Kevin propose dans son catalogue un programme carnaval très prisé des Antillais. « La Guyane, c’est l’avenir, s’exclame-t-il. J’y croyais en étant à Kourou et, à Top Résa, je le palpe. »