Inauguration du FIFO
Florence Aubenas présidente du jury du festival du film océanien à Tahiti
« On assiste à la naissance d’une école documentaire »
Le 7e festival international du film documentaire océanien s’est ouvert mardi à Papeete.
« S’il fallait dessiner le monde tel que les médias le représentent, Tahiti n’y figurerait pas mais c’est pourtant un de ces endroits infiniment petits qui rendent le monde plus grand. » Présidente du jury du festival international du film documentaire océanien (FIFO), la journaliste qui fût otage en Irak, Florence Aubenas, a inauguré mardi 26 janvier à Papeete cette 7e édition en compagnie du président de Culture France, Olivier Poivre d’Arvor, du directeur général de France 2, François Guilbeau, ou encore du fondateur du festival international de Pusan en Corée du sud, Dong-Ho Kim, quelques uns des membres éminents du jury. 42 films dont 17 en compétition sont programmés. Pour la première fois, deux réalisateurs Hawaïens, Curie Ana (Holoega) et Keala Kelly (Noho Hewa) ont fait le déplacement à Papeete. « L’Océanie s’adresse à elle-même mais aussi au reste du monde », souligne le président du FIFO et directeur délégué de France Ô, Wallès Kotra. « Ce qui m’intéresse, déclare Florence Aubenas qui avoue n’avoir en tête que des images carte postale en tête, c’est de voir comment les gens de cette région du monde se filment eux-mêmes. » La programmation propose une palette de films allant de la Nouvelle-Zélande (Le film de Vincent Ward (réalisateur d’un bon et surprenant long métrage en 1984, Vigil), Rain of the chilfdren a inaugué la série des films en compétition, faisant un effet bœuf !) à Fidji en passant par la Papouasie, la Micronésie ou encore l’Australie et le Vanuatu.
De L’archipel des forçats de Jacques-Olivier Trompas sur le bagne de la Nouvelle-Calédonie aux Possédés de Faaïté de Xavier-Marie Bonnot, sur des sacrifices humains survenus en 1986 en Polynésie française, le festival propose aussi une exploration de cette France océanienne si méconnue dans l’Hexagone. « Nous nous engageons à ne pas nous comporter en supporters de football, a promis Florence Aubenas, à ne pas défendre nos régions d’origine à tout prix. Que le film primé soit vraiment le meilleur ! » Le palmarès sera dévoilé vendredi 29 janvier.
FXG, agence de presse GHM
Elle a dit
« On assiste ici à la naissance de quelque chose, un foisonnement d’images, la naissance d’une école documentaire… Ce sont des pays à l’avant-garde que l’on découvre ici… » Florence Aubenas, lors de la réception chez le président de la Polynésie française, Gaston Tong Sang, mardi 27 janvier.