Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

Publié par fxg

Le festival Banlieues bleues invite Jacques Schwarz-Bartc-est-du-jazz-racines-photo-A--Jocksan.jpg

Le festival banlieues bleues en Saine Saint-Denis fête sa 28e édition. Pour l’année des Outre-mer français, le festival  fait une grande  place dans sa programmation aux musiques des Caraïbes.

Le jazzman guadeloupéen, Jacques Schwarz-Bart a fait l’ouverture du festival avec un concept nouveau, Jazz-Racines Haïti. Mais on attend encore le guitariste Christian Laviso, friand de mélanges subtils et mélodieux, le maitre des musiques du chouval bwa, Dédé Saint-Prix et son groupe Avan Van, ressuscité, un bal créole avec Négoce et Signature, de la Guadeloupe, la musique troubadour d’Haïti avec TI-Coca et Wanga-Négès, la biguine avec le pianiste Alain Jean-Marie (Chofé biguine là) et son invité Roger Raspail et son ka. Et encore le jazz afro-cubain... Les rythmes des Caraïbes déferlent sur la Seine-Saint-Denis jusqu’au 8 avril.Jacques-sort-de-scene-photo-A-Jocksan.jpg

En concert d’ouverture, vendredi dernier, Gata Loco était en première partie du saxophoniste Jacques Schwarz-Bart et de son groupe Jazz-Racines Haïti, dans une création inédite. Le guadeloupéen de New York convoque les esprits à la recherche du temps.  Avec un  groupe  composé d’Errol Josué (danse et voix), Etienne Charles (trompette), le Croate Milan Milanovi (piano), Luques Curtis de Cuba (basse), Obed Calvaire (batterie) et Jean Bonga (percussions). Brother Jacques a cultivé et trouvé sa voie musicale dans les racines du ka. Le saxophoniste s’est appuyé sur les puissantes rythmiques du gwo ka pour donner une autre dimension au vocabulaire et à la grammaire du jazz. Jacques-et-Josue--photo-A--Jocksan.jpgA Banlieues Bleues, il est venu avec un nouveau concept qui le plonge dans la culture vaudou. Et pour pénétrer la dimension sociale, historique, physique, ethnologique et technique de ce rythme ancestral, il s’est entouré de deux hougans (prêtes vaudous), grands maitres en rythmes… Les mélodies sont à cheval entre la musique de campagne d’Haïti et la biguine créole des petites Antilles. Une belle intensité harmonique se dégage de ce groupe et c’est  tout en sourire qu’il est félicité par sa mère, l’écrivain Simone Schwarz-Bart en fin de set : « Bravo… Absolument magnifique. Ce titre du vent, c’est fabuleux ! Vraiment formidable ! Il y a une grande diversité de rythmes dans ce concert. Intense… » Après les racines du ka, Jacques poursuit son travail autour des racines du vaudou dans le jazz.

Alfred Jocksan (agence de presse GHM)Milan-Milanovi--Etienne-Charles-Luques-Curtis--Jacques-Schw.jpg


Simone-Schwarz-Bart-photo-A---Jocksan.jpgSimone Schwarz-Bart, romancière et mère du saxophoniste 

La romancière guadeloupéenne, Simone Schwarz-Bart, mère du saxophoniste Jacques Schwarz-Bart, organise dans sa case une exposition « rencontre  peinture et littérature » à partir du 7 avril et le concert de son fils, Brother Jacques, avec Racines Haïti à Goyave, le 16 avril.

« C’était un bonheur incommensurable parce qu’il nous a projeté, avec l’ensemble des musiciens, hors de nous. C’est un groupe extraordinaire, chacun à sa manière. Ce chanteur, ce prêtre vaudou remplit toute sa fonction pour nous projeter hors de  nous et nous emmener vraiment en Haïti avec ceux qui sont disparus, ceux qui sont partis lors de la catastrophe et, en même temps, il nous rappelle que la vie est là. Avec ses gestes, ses envolées hors de son corps, c’était absolument magique. Il y a la tragédie et le dépassement de la tragédie ! Il y a les vivants qui sont là et qui reprennent le cours de la vie, qui re-filent  la vie, qui essaient de la recoudre petit à petit. Quand j’écoute mon fils, je pense qu’être un artiste c’est extraordinaire. La meilleure des choses qu’il ait pu choisir dans sa vie, c’est cette voie. Et je suis contente ! Je le vois tellement heureux, épanoui, que moi-même je suis très  contente. »


Jacques Schwarz-Bart a dit de son trompettiste, Etienne CharlesEtienne-Charles-et-Jacques-Schwarz-Bart-le-souffle-du-temps.jpg : « Si j’avais un frère musical, ce serait lui, pour faire équipe à tout les niveaux : composition, phrasé, arrangement, échange, conversation musicale, verbale ou simplement soufflant. Il est mon frère de cœur et encore tout jeune. »
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article