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Publié par fxg

Jean-Pierre Coffe est en Martinique du 13 au 17 octobre

« Je voudrais convaincre Michel Drucker de faire un Vivement dimanche à Fort-de-France »

coffe-leader-price.jpgSeriez-vous intéressé par nos productions locales ?

Je voudrais voir si on peut faire des échanges… Il faut voir s’il y a des produits de chez vous qui pourraient se fabriquer sur place. Je vais visiter des industriels qui m’intéressent, ceux notamment qui font de la confiture, des conserves… On pourrait peut-être monter un rayon exotique en France. Je trouve inadmissible que dans Paris et en France, on ne trouve pas un bon boudin antillais compte tenu de la population nombreuse de vos compatriotes qui vivent en métropole.

Comment vous est venue cette envie ?

Je pensais qu’il serait utile pour Leader price, dans le cadre de ce que je fais avec eux (améliorer les produits existants), qu’ils aient une gamme de produits pour les Guadeloupéens, Martiniquais, Réunionnais qui vivent en métropole. Ca a eu l’air de plaire à tout le monde et le directeur des Leader price de Martinique m’a demandé si je voulais venir voir ses magasins, donner un avis, faire un tour, rencontrer les populations… Ca m’a beaucoup amusé.

Vous avez des idées précises pour un tel projet ?

Non aucune, parce que je n’ai jamais mis les pieds en Martinique sauf une fois… Arrêté par un orage, j’ai passé une nuit à l’aéroport avant de repartir.

Vous partez donc vierge de tout préjugé…

Je pars plein d’enthousiasme et d’envie ; je n’ai que de l’intérêt pour le moment et pas d’a priori.

Comment allez-vous procéder ?

Je vais aller sur le marché d’abord parce que c’est là qu’on trouve les solutions souvent. Je vais aller me balader, aller dans les magasins, visiter des industries, des artisans, des gens qui, éventuellement auront envie de travailler avec moi. C’est Leader price qui a organisé le tour ; je leur ai simplement dit : « Montrez-moi le pays ! Etonnez-moi, trouvez-moi des trucs que je peux rapporter en France.

Vous défendez le plaisir de la table à petit prix, est-ce que cela est aussi au menu de votre séjour martiniquais ?

Il y a quelques problèmes dont j’ai été averti, notamment la tendance au sucre qui pose un problème. Donc, je vais voir si on ne peut pas adapter les produits… Ca me paraît tellement absurde de sucrer des fruits qui sont déjà tellement sucrés. Le sucre est une denrée relativement chère même s’il y a de la canne à sucre sur place… Mais, je ne fais pas de politique, je ne viens pas avec une solution miracle en disant : « On m’a tout raconté à Paris ; je sais tout et je viens pour vous apprendre. » Je viens apprendre, essayer de comprendre et voir si moi, je peux trouver des solutions au problème ! J’ai découvert à Cayenne une petite manufacture qui fait des fruits exotiques délicieux, sans un gramme de sucre, juste avec le goût et c’est formidablement bon !

Il y a des prix de produits alimentaires qui vont vous faire sursauter…

Je sais qu’il y a des choses mais je viens sans a priori… Vous devez me trouver un peu sur la distance. Ce n’est pas ça, mais je ne veux pas parler de ce que je ne sais pas et comme je ne veux pas y aller avec des a priori, je n’ai pas envie de m’engager. J’aime mieux vous voir sur place que de vous voir avant d’arriver. Je n’ai pas envie de dire : « J’arrive ; je suis le sauveur… » Pas du tout ! On va voir ce qu’on peut faire pour essayer effectivement de diminuer les prix. Ca me paraît une chose essentielle. Si on a réussi à le faire en France, il n’y a pas de raison qu’on ne le fasse pas en Martinique. Vous savez, en France, on a retiré toutes les saloperies qu’il y avait dans les produits industriels. Quand vous avez retiré les colorants, les arômes, les exhausteurs de goût, vous commencez à voir votre prix de revient qui disparaît…

Cela donnera-t-il lieu à une chronique de gastronomie créole dans Vivement dimanche ?

Je voudrais essayer de convaincre Michel Drucker de venir faire un Vivement dimanche spécial à Fort-de-France ou quelque part en Martinique, oui !

Vous lui en avez déjà parlé ?

C’est le début de la saison, il vient de commencer à Europe 1, on a fait pas mal de transformations sur Vivement dimanche donc pour le moment il ne peut pas quitter la métropole, mais peut-être qu’on pourrait grouper ça avec Europe… Enfin, c’est un vaste projet… Il a une idée que ce serait bien d’aller un peu là-bas. On avait un projet à la Réunion ; il a capoté. On avait un projet en Guadeloupe, il a capoté. Ce ne sont pas des territoires faciles d’accès parce qu’il nous faut nous transporter et c’est tout de suite 100 personnes qu’il faut traîner. L’avion, sur ces lignes-là, il n’y a pas de moyens d’avoir des conditions particulières. C’est difficile.

C’est un vrai combat pour l’outre-mer que vous menez, dirait-on…

Je n’ai pas encore étudié le problème avec vraiment beaucoup d’attention mais si je prends l’exemple des Réunionnais… J’y suis allé. On était prêt à faire une opération avec eux pour les ananas. On voulait jouer la contre-saison et il n’y a pas eu moyen parce qu’Air France a fait un blocage infernal. Air France préfère passer par le Kenya pour ramasser des fleurs coupées qui coûtent beaucoup moins chères en volume mais pas en tonnage et parce que ça leur fait faire des économies de kérosène plutôt que de transporter des ananas de la Réunion. Je trouve ça proprement scandaleux mais c’est comme ça…

Si je vous dis blaff, court-bouillon, ça vous parle ?

Je sais ce que c’est… (Rires)

Avez-vous du goût pour la cuisine créole ?

Moi, je ne mange pas beaucoup épicé… Alors effectivement c’est mon problème.

Il existe le piment végétarien…

Je sais bien, mais je me méfie…

Propos recueillis par FXG (agence de presse GHM)

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T
<br /> <br /> Les quelques petits commerces alimentaires antillais qui existent à Paris vendent (très cher) à peu de client qui ne savent ou ne veulent apprendre à cuisiner<br /> (traditionnel). Il y a une différence entre le Boudin que l'on peut trouver à Monoprix à Paris (dans le 19è) ou ailleurs et le boudin ou les accras "fait-maison" (le fait-maison qui fût cher à<br /> J-P Coffe). La tradition antillaise se transmet avec la Gastronomie. Le gras fait partie de cette tradition et ne tue pas plus. La vanité antillaise ne se manifeste pas par le pourcentage<br /> d'omniprésense d'une "marque" sur un territoire donné, tel le Hallal, on fait mieux que le Casher, on est encore plus discret, tout se passe dans les réseaux "familiale". Même aux Antilles les<br /> marchés sont "pauvres" dans leur offre, sauf pour quelques touristes.<br /> <br /> <br /> Sur le plan médiatique Drucker & Co ont déjà fait une émission sympathique consacrée à l'outremer qui m'a plus. Le problème est que Médiatropical et son peu de publicité a été retirée<br /> d'office à un de ses patrons (un martiniquais), cette radio autrefois chez Lagardère est désormais dans un couplage "diversité" et il y a un essai d'entrer sur le petit "marché antillais". En<br /> concurrençant à bon prix le peu d'entreprises "antillaises" qui existent depuis longtemps. Le ALBA déménagement de M. Benloulou va conccurrencer AGS qui lui doit peut-être payer le prix fort. Ce<br /> qui est "indigeste" c'est que certains n'ont pas compris que l'argent ne permet pas tout.<br /> <br /> <br /> Nos nouvelles artistes de Zouk doivent chanter comme des maghrébines pour passer en Radio, les pseudos auditrices au téléphone ne se nomment plus alberte, rosmonde, lydie, c'est plutôt Naïma,<br /> etc. Mais, on n'a jamais transformé un cochon en mouton et la prise de force de cette radio traduit plus un manque de connaissance de la culture (il y en a une) antillaise et une volonté de<br /> dominer qu'une haine de la communauté antillaise.<br /> <br /> <br /> <br />
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