Kourou et la politique spatiale europeenne
Antoinette interpelle Fioraso sur la politique spatiale
Jean-Etienne Antoinette a eu l’occasion de parler de sa ville devant la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, lors du débat sur les enjeux et les perspectives de la politique spatiale européenne au Sénat, jeudi dernier. Le sénateur maire de Kourou s’est inquiété d’une « politique spatiale européenne nébuleuse dans son pilotage, sa finalité [et] sa portée », la perte de marchés (« les Britanniques s'en sont remis à un opérateur privé pour leurs télécommunications militaires ») et « l'importance moindre du budget spatial européen ».
Les ministres des vingt Etats membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) et du Canada ont décidé, a rétorqué la ministre, d'allouer un budget de 10 milliards d'euros aux activités et programmes spatiaux de l'ESA d’ici 2020. Pour la France, ce sont plus de 2,3 milliards d'euros d'investissements, comme en 2008, tandis que l'Allemagne a consenti un effort à hauteur de 2,5 milliards d'euros.
Jean-Etienne Antoinette a aussi regretté que le fait que la France soit une puissance spatiale ne soit pas davantage « un vecteur d'engouement et de fierté, une affaire de prestige et d'affichage politique ». Pour couronner sa démonstration, il a pris l’exemple de ses administrés : « Les blessures de l'expropriation, le décalage entre la puissance des moyens techniques et sécuritaires mis en oeuvre pour le lancement d'une fusée et les conditions de vie des habitants provoquent quelquefois chez les Guyanais, tout au moins une partie d'entre eux, un sentiment d'indifférence à l'égard de l'activité spatiale. »
Geneviève Fioraso s’est contenté de rappeler que le CNES et Arianespace avaient réussi 54 lancers consécutifs et que « la base spatiale de Kourou avait été confirmée, et son financement assuré pour les cinq années à venir ».
FXG, à Paris