L'année du sport feminin 2012 préfacée par Laura Flessel
Laura Flessel préface « L’année du sport féminin 2012 »
Mercredi, la mairie du 18e arrondissement de Paris recevait Laura Flessel et Lucie Décosse venues présenter la nouvelle édition du livre « L’année du sport Féminin 2012 », parue aux éditions dfO dans la collection Sportiva.
De retour de Bruxelles, Laura Flessel était heureuse de présenter, en compagnie de Lucie Décosse, « L’année du sport Féminin 2012 », à l’ancienne dame du basket guadeloupéen, Ginette Gotte. Cette troisième édition qui parait dans un format à l’italienne avec des photos surprenantes, fait la part belle aux sports collectifs et une grande place à l’escrimeuse guadeloupéenne Laura Flessel-Colovic. C’est elle qui préface l’ouvrage, après Lucie Décosse pour l’édition 2011 : « Nous avons toutes la faculté de donner la vie », a commente la guêpe qui a voulu, en citant Mme de Maintenon, mettre en avant l’abnégation des sportives et en lumière trois femmes : la Guyanaise Lucie Décosse qui s’est transcendée pour aller chercher sa première médaille d’or aux Jeux de Londres ; la Tahitienne Anne-Caroline Graf quittant famille et lagon pour rejoindre l’INSEP et ses champions, avant de prendre l’argent olympique ; et enfin la nageuse Laure Manaudou, qui par amour pour sa fille, s’est remise à l’eau. Après toutes les émotions vécues sur les stades, les tatamis, les rings, les piscines cette année, c’est un bonheur de retrouver ces championnes sur papier glacé et replonger dans leur rêve. Cette édition très bien illustrée met aussi en avant la boxe, l’escrime, le handball, le football, le rugby feminins... Mais, ce n’est pas tout, on trouve l’intégralité des résultats des Jeux olympiques de Londres, valides et invalides. Du très grand spectacle sur papier.
Alfred Jocksan (agence de presse GHM)
Elles ont dit
Laura Flessel-Colovic : « Le sport m’a permis de développer des valeurs de socialisation, d’émancipation. Et, ça a suscité l’envie à des femmes de pratiquer, non pas forcément du sport, mais pratiquer tout court. Aujourd’hui, on sait que le sport permet de faire reculer le cancer. Il est bien de mettre en avant les femmes qui osent, les femmes qui font, les femmes qui crient, des femmes qui produisent des réflexions. On peut faire bien en s’appuyant sur nos expériences. Les femmes peuvent faire beaucoup, beaucoup des choses. »
Lucie Décosse : « Les judokas sont dans l’obligation de quitter la Guyane pour progresser car en judo, nous avons besoin de partenaires pour progresser. En général dans tous les sports de combat, on a besoin d’opposition. Dans le sport de haut niveau, il y a une double motivation parce qu’on représente la France et on représente la Guyane. Ça donne plus de force que ça ne met la pression. Maintenant, je reprends l’entraînement et je réfléchis, car j’aimerais bien écrire mon autobiographie et raconter des choses sur le sport, sur la vie d’athlètes de haut niveau, sur le sport dans le monde, sur mon regard sur la Guyane. J’espère qui j’y arriverai un jour. »
Ginette Gotte : « Le sport féminin en Guadeloupe est à l’image du sport féminin en France : c’est tout pour les garçons et pratiquement rien pour les filles. Les belles années du basket sont derrière nous. Actuellement, il y a un Pole avec des filles d’un certain niveau, mais, dans les clubs, on est loin. Les gens se battent sans résultat. Il faut une bonne formation des cadres et non aller chercher un diplôme et le garder dans son armoire ! Il faut continuer à se former et s’informer pour faire évoluer le niveau et ensuite mettre en place des compétitions au niveau caribéen et avec les Etats-Unis. Nous sommes à deux heures de Miami, il y a des choses à faire. Avec une bonne formation, plus un bon suivi, je crois que ça ira beaucoup mieux. »
Propos recueillis par Alfred Jocksan