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Publié par fxg

L’outre-mer en moins bonne santé que l’Hexagone

« L’espérance de vie (en outre-mer) est moindre qu’en métropole. » L’étude du ministère de la Santé établissant ce constat a beau dater de cinq ans, les parlementaires s’appuient toujours sur elle pour préparer la future loi de finances. Ainsi, alors que l’espérance de vie des hommes est de 76.8 ans dans l’Hexagone, elle est de 76,1 ans en Martinique, 75,2 en Guadeloupe, 72,2 en Guyane et 72.1 à la Réunion. Chez les femmes, l’espérance de vie est 83,9 ans dans l’Hexagone contre 82,9 à la Martinique, 81,7 à la Guadeloupe, 80 à la Réunion et 79.1 en Guyane. Ces différentiels s’expliquent par un taux de mortalité infantile très élevé en Guyane (10,4 %o contre 3,9%o dans l’Hexagone), et un taux de maladies ou d’accidents liés à l’abus d’alcool à la Réunion. Dans ce département, le taux de mortalité du à l’alcool s’élève à 28,3 %o pour les hommes contre 7,3 %o dans l’Hexagone, et pour les femmes : 3,9 contre 1,7. Les décès pour abus d’alcool y représentent 2,4 % du nombre total de décès contre 0,6 % dans l’Hexagone. La géographie, le climat, l’isolement et l’enclavement des territoires, la pression urbaine, l’habitat précaire et insalubre, les retards de certaines infrastructures publiques d’assainissement expliquent encore ces différences. Ce tableau démographique des outre-mers s’explique encore par la présence de certaines pathologies inconnues en France hexagonale et d’autres, comme « les infections et épidémies de type gastro-entérite » qui présentent des taux de prévalence différents, comme le sida et la dengue aux Antilles-Guyane, le chikungunya à la Réunion ou encore le paludisme qui reste endémique en Guyane. Le taux annuel d’incidence des nouveaux cas de VIH parle de lui-même : quand il est de 67 nouveaux cas par million d’habitant pour la France entière, il explose à 838 à la Martinique, 549 à la Guadeloupe et 175 en Guyane (77 à la Réunion, selon une estimation de l’observatoire régional de la santé de la Réunion). De même, les maladies non-transmissibles comme le diabète ou l’hypertension artérielle et leurs complications sont fréquents aux Antilles et à la Réunion. De même, les accidents liés à la circulation routière contribuent à accentuer la mortalité prématurée, tout comme les phénomènes addictologiques (drogue, alcool, tabac…) qui sont plus importants dans les départements d’outre-mer. En 2010, malgré la connaissance de ces chiffres, les crédits de la mission santé consacrés à l’outre-mer avaient « fortement » diminué par rapport à 2009, selon le rapport sénatorial. Le ministère de la Santé avait expliqué notamment que « plusieurs opérations (avaient été ou étaient) transférées au programme conditions de vie outre-mer, « dont on a pourtant vu, dixit le rapporteur, que les crédits n’augmentaient guère ». Nul doute que la question revienne lors du débat parlementaire pour l’adoption de la loi de finances 2011. Un projet que le gouvernement doit présenter le 29 septembre prochain.

FXG (agence de presse GHM)

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P
67 nouveaux cas de vih par million d'habitants en hexagone??? Et la marmotte... <br /> A quel moment avez vous parle des consequences du chloredecone ?
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T
<br /> <br /> Ah quelle île ???  En plus elle a tube, Hercule ose !!!!<br /> <br /> <br /> <br />
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