L'IFCASS à l'Assemblée nationale
Les députés à la défense de l’IFCASS
La disparition programmée de l’Institut de formation aux carrières administratives, sanitaires et sociales (IFCASS) de Dieppe avait ému, il y a quinze jours, les élèves et anciens élèves de cette prépa spécialisée dans la formation des Ultramarins (193 sur 290 stagiaires) à la préparation aux concours d’entrée dans les écoles du paramédical et du social et des concours administratifs de catégorie B et C, les formations conduisant aux diplômes d’Etat d’aide médico-psychologique (DEAMP) et d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) et la validation des acquis de l’expérience en vue de l’obtention des diplômes d’Etat d’aide médico-psychologique, d’auxiliaire de vie sociale, d’aide-soignant et d’assistant familial. Fort d’un taux d’insertion de l’ordre de 80 %, l’IFCASS devrait tout de même être remis en cause par le glissement des compétences de l’Etat à la Région Normandie. La Direction générale de la cohésion sociale a acté le désengagement des ministères sociaux en inscrivant au budget une subvention divisée par 2. De 1 679 620 €, elle passerait à 839 810 €, puis à 0 € en 2012. Sur un budget de 3 millions, cette baisse conduit immanquablement à la fermeture de l’établissement dès juin 2011. Les députés ultramarins de gauche proposent donc un amendement pour sa sauvegarde. « Il consiste à rétablir les crédits à hauteur de 1 679 620 € qui seraient donc portés par le Ministère de l'outre-mer et par le ministère du Travail. En compensation, les parlementaires de gauche proposent de « diminuer d'autant les actions du programme condition de vie outre-mer sur lequel des crédits inscrits ne seront pas consommés faute d'application de la LODEOM ». Et ils proposent de prendre les « 3 M€ prévus pour accompagner le démarrage d'établissements fonciers dans les DOM, 500 000 € pour le GIP chargé de reconstituer les titres de propriété alors que l'arrêté et le décret nécessaire à sa création ne sont toujours pas parus » ou encore de prendre « 2 M€ du budget accordé aux trois commissaires au développement endogène ».