L'IFCASS de Dieppe menacé de fermeture
L'IFCASS Dieppe menacé de fermeture dès juin 2011
Ce samedi, une manifestation doit se tenir devant l’Institut de formation aux carrières administratives, sanitaires et sociales (IFCASS) de Dieppe. L'IFCASS intervient sur le champ de l’insertion, par la formation et la validation des acquis de l’expérience, au profit d’un public issu des DOM-COM et du bassin d’emploi dieppois. Il est un outil de lutte contre le chômage. Depuis plus de 30 ans, l’IFCASS a accompagné des milliers de jeunes issus des DOM-COM vers l’emploi dans les carrières administratives, sanitaires et sociales. Aujourd’hui, l’IFCASS accueille environ 290 stagiaires par an qui se répartissent sur les trois activités de l’Institut :
• la préparation aux concours d’entrée dans les écoles du paramédical et du social (infirmier, aide-soignant, assistante sociale, éducateur spécialisé ou de jeunes enfants,…), et des concours administratifs de catégorie B et C : 225 stagiaires,
• les formations conduisant aux diplômes d’Etat d’aide médico-psychologique (DEAMP) et d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) : 47 stagiaires,
• la validation des acquis de l’expérience en vue de l’obtention des diplômes d’Etat d’aide médico-psychologique, d’auxiliaire de vie sociale, d’aide-soignant et d’assistant familial : 15 à 20 candidats.
L’IFCASS accueille une majorité de jeunes de 18 à 25 ans issus de l’outre mer (193 en 2009/2010). et participe ainsi à donner de sens aux notions de solidarité et de continuité territoriale. Il convient de noter également qu’il s’adresse à un public essentiellement féminin, plus de 80%, confronté de manière plus prégnante aux difficultés évoquées ci-dessus. De plus l’existence d’un internat et d’une restauration permet une prise en charge globale de qualité.
Il peut faire état d’un taux d’insertion se situant autour de 80 %. Il participe pleinement à la continuité territoriale en ouvrant les champs des emplois du paramédical et du social aux jeunes issus de l’outre-mer.
Aujourd’hui, la Direction générale de la cohésion sociale a acté le désengagement des ministères sociaux en inscrivant au PLF 2011 une subvention divisée par 2. De 1 679 620 €, elle passerait à 839 810 €, puis à 0 € en 2012. Sur un budget de 3 millions, cette baisse conduit immanquablement à la fermeture de l’établissement dès juin 2011.
Sa sauvegarde consiste donc à rétablir les crédits à hauteur de 1 679 620 € et à proposer une inscription sur un autre programme porté par le Ministère de l’Outre-mer ou du Travail. Voilà une combat que pourrait mener la délégation interministérielle à l'Egalité des chances des Français d'outre-mer.