L'Olympia de Jocelyne Beroard - l'interview
Jocelyne Beroard
« Je ne fais que des chansons à texte »
A qui avez-vous pensé en entrant sur scène ?
J’ai eu une pensée plus particulière pour Patrick et Edith. C’est clair. C’est évident.
Chanter à l’Olympia en ce 22 mai, qu’est-ce que cela représente pour vous ?
C’est tout à fait une coïncidence. Je n’ai pas choisi d’être ici aujourd’hui. On m’a proposé cette datte et j’ai accepté. Maintenant, comme c’est une date de commémoration, il est normal que j’ai une chanson dédiée aux ancêtres. J’ai eu mon moment pour eux. Mais, c’est à tout moment que je pense à mes parents, mes aïeux.
En fond de scène est apparu un cœur traversé par un bateau. Est-ce une façon pour vous de transporter votre public dans l’hymne à l’amour ?
Un cœur, je ne sais pas si le public l’a remarqué... Mais, c’est un puzzle qui se construisait dès le départ pour arriver à ce cœur final. Mon concert, c’était « Yen ki lanmou ». C’était un peu symbolique.
Votre première chanson a été pour le peuple haïtien. Ce message vous tenait aussi à cœur ?
Haïti est souvent oublié. Et vu la taille de la catastrophe de l’an dernier, il a été l’objet de tous les aides, de tous les regards et au fur et a mesure qu’on avance dans le temps, on les a oubliés. Aujourd’hui, qui parle d’Haïti ? Pas grand monde. C’était juste une chanson pour dire aux gens que ce n’est pas encore terminé là-bas.
Comment avez-vous choisi les chansons pour ce concert ?
Les gens voulaient du wélelé, des choses qui bougent. Moi, je ne fais que des chansons à texte. En concert, il faut aussi reprendre des choses qui passent aussi un petit peu inaperçues. Quand on fait un album de quatorze titres, les gens ont de la chance de pouvoir découvrir par le biais de la radio trois titres, c’est peu. Alors imaginez un peu, il y a une dizaine de titres qui meurent ou partent dans l’oubli. J’ai choisi des morceaux qui me tenaient à cœur.
Propos recueillis par Alfred Jocksan (Agence de presse GHM)