L'UMP oublie Mayotte, la nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna
L'élection de Copé remise en cause par l'omission de l'outre-mer
« Merde, on a oublié les colonies ! » C'est un twitt rigolo mais qui montre qu'à l'UMP le vote des militants français d'Outre-mer ne compte pas pour grand chose puisque trois fédérations UMP d'outre-mer, Mayotte, Wallis-et-Futuna et Nouvelle-Calédonie, n'ont pas été décomptées dans le vote du président de l'UMP. A en croire les soutiens de l’ancien premier ministre, François Fillon aurait désormais 26 voix d’avance sur Jean-François Copé.
Dans une salle de l'Assemblée nationale, mercredi 21 novembre, Eric Ciotti, directeur de campagne de M. Fillon, a rappelé le total des voix proclamé lundi soir par le sénateur Patrice Gélard, président de la Commission d'organisation et de contrôle des opérations électorales (COCOE), donnant la victoire et un avantage de 98 voix à Jean-François Copé. Mais, a objecté Eric Ciotti, « 1 304 militants ont été privés de leurs choix... » En Nouvelle-Calédonie, Copé a obtenu 535 voix et Fillon 643. A Wallis, Copé fait 14 et Fillon 3. Et à Mayotte, Copé fait 41 et Fillon 68. « Leur réintégration conduit donc à 88 004 pour François Fillon, et Jean-François Copé à 87 978 », a poursuivi Eric Ciotti. Selon ce dernier, « Le président Gélard a lui-même reconnu cette erreur lors d'un échange téléphonique avec François Fillon en fin de matinée ». Pourtant Patrice Gélard a fait savoir que « la COCOE ne peut plus revenir sur les résultats ». Dorénavant toute contestation doit être adressée à la commission des recours.
Pro Fillon et anti Copé, Patrick Karam, ancien délégué interministériel à l'égalité des chances des Français d'outre-mer s'est empressé de réagir : « Les militants UMP de ces territoires et départements d'outre-mer sont à jour de leurscotisations. Le vote qu'ils ont opérés auprès de leur fédération a été validé localement et transmis à la COCOE. En refusant de les prendre en compte, Jean-François Copé montre son plus grand mépris pour nos compatriotes d'outre-mer (...) Aurait-il osé agir de même s'il s'était agi d'un département métropolitain ? La réponse est manifestement non. M. Copé doit respecter les règles de son parti, il doit aussi et surtout respecter l'égalité de vote entre tous les Français... »