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Publié par fxg

Les primaires mode d’emploi

Francois-Lamy.jpg« Les primaires sont légales et auront lieu. » C’est sur le ton de la boutade que François Lamy, conseiller politique de la première secrétaire du Parti socialiste, a conclu sa présentation des primaires, mardi au siège du PS à Paris. Avec Christophe Borgel, secrétaire national chargé de la vie des fédérations et des élections, il a d’abord fait valoir que la polémique sur la légalité des primaires soulevée par Jean-François Copé, secrétaire national de l’UMP, l’avait couvert de « ridicule », y compris devant la commission des lois du Sénat. Il a aussi rappelé que le garde des Sceaux, répondant lundi à un élu UMP, « avait été clair sur la légalité des primaires et les textes sur laquelle elles reposent », à commencer par l’article 4 de la Constitution sur les partis politiques.

Le PS est en train de récupérer les fichiers électoraux sous forme informatique en liaison avec le directeur de cabinet de Claude Guéant, ministre de l’Intérieur et des élections. Pour l’heure, seules les préfectures du Pas-de-Calais et de la Seine-et-Marne disent ne pas en disposer sous ce format… Par ailleurs, Christine Lagarde n’a pas encore débloqué les fichiers INSEE extraits des listes électorales communales. A partir de ces fichiers, le PS va constituer sa liste électorale et la déclarera à la CNIL. A l’issue des primaires, ce fichier sera détruit sous contrôle d’huissier. « En aucun cas, il n’y aura de copie des listes d’émargements, a cru bon de préciser François Lamy. Le PS déclarera aussi à la CNIL un second fichier, « même si ce n’est pas obligatoire », celui des votants qui laisseront leurs coordonnées et qui rejoindront la base de données des sympathisants du PS. CHRISTOPHE-BORGEL-FRANCOIS-LAMY.jpg« Quant à constituer un fichier des sympathisants de droite à partir des non votants, comme le suggère Copé, C’est non avenu pour nous comme pour la CNIL », a conclu le conseiller le politique sur ce chapitre. Le financement et l’utilisation des locaux sont régis par le code électoral. Les maires peuvent prêter les locaux et les conseils municipaux doivent dire s’il y a des frais. La règle est la même pour tous les partis politiques. Pour autant, si le prêt de salle est gratuit, il n’est pas considéré comme un financement illégal de parti politique selon le code des Collectivités territoriales. La seule possibilité de refus est la tenue d’une élection partielle. Pour l’heure, les socialistes ne rencontrent pas d’opposition de la part des maires, « y compris en zone rurale », précise François Lamy pour répondre à l’attaque de Christian Jacob qui a moqué des « primaires de bobos ».

Christophe-Borgel.jpgLe PS veut installer au minimum un bureau dans chaque canton et un bureau pour 5 000 habitants. Ils visent 8 à 10 000 bureaux sur les 80 000 bureaux de vote républicains. Le PS table sur un effectif de 800 000 à 1 million de votants. Le prix estimé est de 1,2 millions €, à quoi il faut rajouter la somme inconnue des frais de location de salle. Le PS travaille aussi avec la Commission nationale des comptes de campagne et des financements des partis politiques sur l’aspect financier de ces primaires. Il y aura 1 € à payer pour les votants, une « participation aux frais, apparentée à une collecte, pas un don », selon Christophe Borgel. Seule partie des frais engagés pendant la primaire pour persuader des électeurs, comme un meeting ouvert à tous intègrent des comptes de campagne. La partie purement organisationnelle de ce scrutin en est exclue. Le PS réfléchit au plafonnement des frais des candidats auxquels il entend contribuer. En 2006, c’était 25 000 €. Ce pourrait être de 30 à 35 000. Chaque candidat aura son propre compte de campagne.

FXG (agence de presse GHM)


Qui vote

Tous les Français inscrits sur les listes électorales et sur le site des primaires, les mineurs de moins de 18 ans qui seront majeurs au moment de la présidentielle ; les mineurs de plus de 16 ans et les étrangers appartenant aux partis co-organisateurs. Chaque électeur s’engage à par écrit à soutenir les valeurs de la gauche et s’acquitte d’au moins un euro.


Où voter

La liste des bureaux devrait être bouclée courant mai. Celle des électeurs le sera fin juin pour être opérationnelle dès le mois de septembre.


Les candidats

La date limite de dépôt des candidatures est le 13 juillet.

Du 20 juillet au 26 septembre (date des sénatoriales) : période de campagne libre.

La campagne officielle (15 jours comme la campagne officielle des présidentielles) se fera du 26 septembre au 9 octobre, ou au 16 en cas de second tour.

Le PS n’envisage pas de débat ni de meeting commun entre ou avec ses candidats, sauf peut-être dans l’entre deux tours éventuel.

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