La banane au marathon de Paris
Les pros de la banane au marathon de Paris
Deux dizaines de professionnels de la banane de Guadeloupe et de Martinique seront sur la ligne de départ du marathon de Paris dimanche.
Pour la 6e année, l’union des producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique aligne une équipe au Marathon de Paris. 10 Martiniquais et autant de Guadeloupéens. Ils se connaissent puisque, dans cette course dans la course, les premiers ont une revanche à prendre depuis l’an dernier sur les seconds. Mais l’équipe de la banane, unie, avait fini 4e au classement par équipe et manqué de peu le podium. Menés par Jean-Luc Duféal (le mieux capé avec 2 h 48 pour boucler les 42 km) et Fred Tramma du François (2 h 48), les Martiniquais engagés sont tous des professionnels de la banane. Ils affichent aussi de belles performances. Patrick Bonnet et Roger Mélos, de l’habitation Trame à Ducos, revendiquent un temps de 2 h 30 et 3 h 35. Julien Chéry, de l’habitation Nouvet au Robert, 3 h 40. Michel Abatord et Julien Onier, 2 h 57. Le père de ce dernier, ouvrier agricole du Lorrain comme les deux, 3 h 15, et Chantal Minot, de l’habitation Château-Paille au Vauclin, 4 h 15. A ceux-là s’agrège Willy Misaine de Ducos, mais lui, il travaille à la SARA. « On s’est entraîné ensemble au dernier moment », regrette Julien Chéry qui n’aime pas courir seul.
Chez les Guadeloupéens, Eddy Boulate (habitué de l’épreuve) et Vincent Eucarice affichent 2 h 30 au chrono. Hugues Donat et Laurent Emmanuel, de Capesterre-Belle-Eau, sont à 2 h 40. José Réchal de Capesterre-Belle-Eau est à 3 h 15 et Sylvère Cabrera à 3 h 30. Ils s’entraînent ensemble depuis deux mois. « Obligé, on est une équipe ! », assène Sylvère.
Pâtes et bananes
Charles Postdam assure l’intendance des Martiniquais depuis qu’ils ont posé pied à Orly jeudi. Martial Sainte-Luce et son épouse Sonia, de Cambrefort, escortent les Gwadas. Les premiers ont pris leurs quartiers dans un hôtel du 15e,, les autres à Bercy. Vendredi, conférence, visite et déjeuner à l’UGPBan à Rungis, puis il a fallu faire la queue pour la remise des dossards, à la porte d’Orléans où la foule des 40 000 inscrits doit passer retirer son dossard. Bonne organisation, l’attente n’a pas été longue. Samedi, après un réveil musculaire et un footing de 20 minutes, c’est repos. « On va vaquer et se coucher tôt. », promet Charles Postdam. Au menu, pâtes et bananes. « Comme tous les jours depuis quinze jours », précise Martial. Dimanche, ils seront vers 8 heures sur les Champs-Elysées. Dix d’entre eux seront dans la zone « Allure 3 heures » (dossard rayé de jaune), juste derrière la ligne des « préférentiels » qui précède les élites. « Entre les Kényans et nous, c’est un monde ! », s’amuse Jean-Luc Duféal. 40 000 concurrents derrière le ruban… « On se tire la bourre avec les Guadeloupéens, poursuit le Martiniquais, mais c’est pour mieux représenter la banane ! » « Cette année, on vise le podium, foi d’Eddy Boulate ! »
FXG (agence de presse GHM)