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Publié par fxg

Fillon rend visite aux Calédoniens du Salon de l’agriculture

Penchard-Le-Maire-et-Fillon-arrivent-hall-outremer.jpg« J’ai commencé ma visite du Salon de l’agriculture par l’outre-mer parce que je souhaite manifester aux ultramarins l’intérêt que je porte à vos régions… » Année des Outre-mer oblige, le Premier ministre a commencé sa visite par le hall des Terres de tropiques, jeudi matin, suivi par une armada de journalistes. Au stand de la Nouvelle-Calédonie, Elisabeth, Estelle, Florence, les hôtesses, et les trois exposants venus du  Caillou se préparent à recevoir cet hôte illustre. Les trois représentants de la chambre d’agriculture qui ont fait le déplacement ne sont pas là. Un panier a été préparé avec toutes les spécialités. Un officier de sécurité vient en vérifier le contenu : confitures, achars, paréo et le livre, Au cœur du CaillouLe-Maire-Fillon-Ruze.jpgEt voilà le Premier ministre escorté de Marie-Luce Penchard et de son collègue de l’Agriculture, Bruno Le Maire. Echange de poignées de mains, petite séance de photos et voilà l’équipage gouvernemental en route vers le stand de la Réunion… Serge Blanco, le producteur de confitures, achars et punch de Bourail, respire un peu. C’est que le cameraman de TF1 voulait tout simplement l’éjecter pour prendre sa place près du chef du gouvernement ! Mais Serge est un costaud à qui on ne la fait pas et qui attache une importance particulière à ces visites officielles. « Chaque visite ministérielle est une reconnaissance même si ça n’est pas évident avec les services d’ordre… » Penchard-Le-Maire-Fillon-Ruze.jpgLa veille, la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse est passée sans s’arrêter. Jean-Paul Ruzé, le promoteur de la viande de cerf, a gueulé fort et elle est venue les voir. Contente, elle est repartie avec son panier garni ! « On a la visite régulière du maire de Paris, Bertrand Delanoë, raconte Serge Blanco, c’est un fidèle. » Au hit parade des personnalités, cette année, ils ont eu Brigitte Girardin, « une personnalité attachante qui se fait un honneur de venir nous voir ». Depuis le cyclone Erica, elle est très appréciée. « Christian Estrosi est venu hier ! On n’a pas encore vu Dominique Bussereau mais on sait qu’il passera, par amitié. » L’an passé, Jacques Chirac était là, mais cette année, il s’est contenté de visiter le hall 1 où se trouvent les animaux. « il a du mal à marcher maintenant… » Serge se souvient de 2006, la dernière visite d’un président de la République. « Il était là et quelqu’un lui a dit qu’il y avait un Calédonien à ses côtés et Jacques Chirac est resté 10 minutes à discuter avec moi. » Alors ce matin, les Calédoniens n’étaient pas mécontent d’avoir vu François Fillon, c’était comme  un nouveau trophée. Mais leur tableau de chasse se limite réellement à une tête de rusa accrochée au poteau de la case de la Nouvelle-Calédonie au Salon international de l’agriculture.

FXG (agence de presse GHM)


Didier Pagenaud, le distillateur de Niaouli, de Nessadiou

Didier-Pagenaud.jpg« A la foire de Bourail, je fais un chiffre d’affaires quatre fois supérieur à celui que je fais à Paris ! » Didier Pagenaud ne vient pas pour la rentabilité à la foire de Paris. Il vient présenter le Niaouli aux parisiens. Pourtant, il n’exporte pas, si ce n’est pour des particuliers qui s’organisent. « C’est du promotionnel ! » De la même manière il refuse de mettre ses produits au supermarché à Nouméa, préférant le magasin des coopérateurs. « Si on pense rentabilité, ce n’est pas la peine de quitter la Nouvelle-Calédonie ! Alors je joins l’utile à l’agréable… » L’agréable, c’est sa tante de 77 ans qui vit à Paris. Il a choisit son hôtel à côté de chez elle ! Mais il y a aussi le désagréable : en sus de son niaouli, il vend aussi de l’huile de Tamanu qu’il fait venir du Vanuatu. Ses flacons sont à 7,5 €. A quelques pas à peine, des Polynésiens vendent l’huile de Tamanu à 38 €. Et ça l’énerve : « L’arnaque absolue ! »


Jean-Paul Ruzé ou M. Rusa

Jean-Paul-Ruze-et-le-rusa.jpgDepuis dix ans qu’il vient au Salon, Jean-Paul Ruzé est « M. Cerf ». Pas n’importe quel cerf, le cerf du prince Alfred, dit encore le rusa. Alors on le surnomme « vieux daguet » et on joue sur son nom : « Ruzé rusa ! » Ce descendant d’une lignée de 7 générations de bouchers a animé la filière cerf calédonienne avant de partir en retraite. « J’ai alerté les autorités sur la surpopulation, je n’ai pas été trop suivi et ils ont proliféré… » La population est désormais estimée à 300 ou 350 000 bêtes et n’est pas loin d’être considérée comme nuisible. Alors, lui il œuvre à la régulation de l’espèce, dans la mesure de ses petites capacités ! « Je viens avec 150 kilos de viande pour la semaine… » Mais il rentre tout de même 80 à 100 tonnes de viande dans l’Hexagone chaque année grâce à un importateur strasbourgeois. » Au salon, pas de vente, juste de la dégustation. « Le stand est une vitrine ! »


Serge Blanco, artisan confiseur à Bourail

Serge-Blanco.jpgSerge Blanco vient depuis 9 ans avec son épouse Ariane et ses produits. « Ca nous coûte beaucoup mais il y a une clientèle que nous avons eu en Nouvelle-Calédonie et que nous retrouvons au salon… » Avec les billets d’avion, la moitié du prix du fret à payer (« On n’a pas les mêmes subventionnements que nos collègues des DOM ! ») et le logement, il mange son éventuel bénéfice. En bon commerçant, il concède un chiffre d’affaires variable de 300 à 1000 €. « On fait d’abord du relationnel avant de vendre… » Pour économiser sur les frais, avec sa femme, ils ont loué un mobile home au camping du bois de Boulogne. Mais au moins, reconnaît-il à la Chambre d’agriculture et à la maison de la Nouvelle-Calédonie de Paris de les accueillir gratuitement sur le stand. Son produit phare, c’est la confiture de fruits exotiques sans sucre. « C’est notre fierté ! Ca existe en France mais avec les fraises. » Alors pour rattraper le mauvais chiffre d’affaires qu’il ferait au salon, il vend ses produits dans l’Hexagone : « On a une adresse à Carcassonne, via mon frère, pour les particuliers. »

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