Le CM98 demande la démission de Myriam Cottias
Le CM98 demande la démission de la présidence du CNMHE
Le Comité Marche du 23 Mai 1998 (CM98) a remis au président de la République, vendredi, un "manifeste pour l’établissement d’une politique mémorielle cohérente de l’esclavage colonial en France hexagonale et en Outre- mer".
Dans ce manifeste, le CM98 demande que le message du 10 mai soit recentré sur la célébration de l’abolitionnisme républicain et des luttes anti-esclavagistes. "C’est une condition nécessaire pour que cette commémoration ne soit pas communautaire", souligne Serge Romana, son président.
Le CM98 demande aussi que les commémorations en mémoire des esclaves soient "totalement légitimées dans l’Hexagone et dans les DOM, conformément à la réalité politique d’aujourd’hui". ausi, il demande au président que les commémorations du 10 mai (date de commémoration nationale de l’abolition de l’esclavage colonial), du 23 mai (date en mémoire des victimes de l’esclavage colonial dans l’Hexagone) et des 22 mai en Martinique, 27 mai en Guadeloupe, 10 juin en Guyane et 20 décembre à la Réunion soient enfin régies par décret et non par une circulaire. Enfin, Le CM98 demande la démission de Myriam Cottias, la présidente du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage (CNMHE). Le CM98 estime que son action et son rôle sont discrédités par les positions de Myriam Cottias contre le décret officialisant les dates des 10 et 23 mai. Selon le CM98 "par sa volonté de transformer le CNMHE en entrepreneur de mémoire, loin de jouer son rôle de haute autorité assurant la gouvernance de la politique mémorielle de l’esclavage colonial, la présidente du CNMHE a rallumé la « guerre des dates » qui avait pourtant été réglée par son prédécesseur." Enfin, le CM98 estme que les positions de Mme Cottias ont "amené La Route des Abolitions de l’esclavage et des Droits de l’Homme, un puissant réseau hexagonal de la mémoire abolitionniste, à neplus participer à la cérémonie nationale du 10 mai au Luxembourg."
Mise au courant de ce courrier, la présidente du CNMHE n'a pas eu une parole pour réagir, simplement un sourire.
FXG, à Paris