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Publié par fxg

Un commandant des RG en conseil de discipline

C’est aujourd’hui que le commandant à l'échelon fonctionnel du service départemental d’informations générales, Serge Narcisse, doit passer en conseil de discipline.Les faits motivant sa comparution, tels qu’établis par l’inspection générale de la police nationale et repris par l’administration de l’Intérieur, indiquent que l’officier de police « a manqué à plusieurs reprises à ses obligations professionnelles, de respect de l’autorité hiérarchique, de dignité et de réserve, notamment ». Ainsi, l’adjoint du commissaire Cordonnier (ex-patron de RG de Martinique) se serait abstenu « de façon récurrente de rendre compte à sa hiérarchie directe », d’organiser des réunions de service alors qu’il assurait l’intérim en l’absence de son chef. Mais ce sont les événements de février 2012 qui semblent avoir convaincu sa hiérarchie de le déférer devant le conseil de discipline, notamment le 8 février 2012 : « A l’occasion d’une manifestation organisée par le PPM, cet officier présent sur les lieux, s’abstenait de communiquer à sa hiérarchie directe les renseignements qu’il avait pu recueillir, notamment concernant la sécurité d’une visite que devait effectuer le ministre de l’Intérieur sur l’île quelques jours plus tard. » Et, enfin, cerise sur le gâteau, le 14 février, à l’occasion du départ de son supérieur, le commissaire Cordonnier, « M. Narcisse se joignait à une délégation d’autres policiers pour fêter à l’aéroport, de manière voyante et sonore (…) le départ de l’ancien chef du SDIG, de retour en métropole. » L’enquête menée par l’IGPN et que France-Antilles s’est procuré fait d’abord apparaître une très mauvaise qualité des rapports entre le chef de service et son adjoint, depuis au moins un an et dont les raisons profondes n’apparaissent pas vraiment. L’un parlant de son adjoint comme d’un électron libre, ingérable, l’autre reprochant à son chef de lui avoir commandé des enquêtes de type politique et morale dont les usages ont pris fin sous le gouvernement Jospin.

Quant aux événements du 8 février, il est reproché à l’officier martiniquais, alors qu’il était en congé, de s’être mêlé à « ce rassemblement durant lequel des chants injurieux avaient été entonnés en créole à l’encontre du ministre de l’Intérieur ». Ce chant serait une célèbre tirade carnavalesque reprenant le fameux « bo fè, Yo pété bonda Vaval » qu’un policier aurait ainsi traduit : « Embrasse le fer, ils ont pété le cul à Guéant. » Le rapport ne mentionne pas les paroles prononcées en créole, seulement leur traduction… Alors ont-ils prononcé le nom de Guéant ou seulement celui de Vaval, sachant qu’on était en plein carnaval ? Pour la petite histoire, ce chant remonte au milieu du XIX siècle, quand un gendarme, candidat à la mairie de Saint-Pierre, fut battu et dut déposer son sabre avant de pouvoir entrer dans l’hôtel de ville. Il avait donc embrassé son arme avant de la déposer, d’où les paroles de la chanson : « Bo fè, yo pété bonda… » Suivait alors le nom du gendarme qui, très vite a été remplacé par Vaval. Il restera donc, lors de ce conseil de discipline, à déterminer ce qui a été réellement prononcé en créole ce fameux 8 février… Quand au refus d’informer sa hiérarchie directe, la défense a produit un texto de Serge Narcisse daté du 9 février à 5 h 53 pour justifier « la présence opérationnelle de la présence (de M. Narcisse) à l’aéroport le 8 février en soirée. Ce SMS est un vrai rapport sur les événements produits, mais il est adressé à un inspecteur général, conseiller technique auprès du ministre de l’Intérieur et son ancien chef, et non à sa hiérarchie locale. Si ce n’est que le chef de la CDI et le DDSP adjoint ont reconnu avoir été informés. Le commandant Narcisse a rétorqué pour sa part qu’il n’avait pas chanté et que, quoiqu’en congé, il était venu « dans l’intérêt du service » et « mû par sa conscience professionnelle ». Quant au comité d’adieu qui avait rassemblé quatre policiers et le commandant Narcisse, alors que le commissaire Cordonnier quittait définitivement la Martinique, les mis en cause ont admlis s’être rendu à l’aéroport pour « fêter » son départ, mais niaient avoir tenu des propos invitant M. cordonnier à partir définitivement. Serge Narcisse a aussi admis avoir poussé un cri de joie mais démenti tout bras d’honneur. Les conclusions de l’enquête établissent qu’on ne peut formellement accuser le commandant Narcisse d’avoir chanté des chants injurieux, mais retiennent le caractère blâmable de la cérémonie d’adieux du 14 février.

FXG (agence de presse GHM)

Notons qu’en marge de ce dossier, Serge Narcisse et deux policiers ont indiqué leur intention de déposer une plainte avec constitution de partie civile à l’encontre du commissaire Cordonnier pour harcèlement moral.

FXG (agence de presse GHM)

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B
<br /> Jospin, celui qui s'était entouré d'une bande de cons.<br /> <br /> <br />  <br />
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T
<br /> Heureusement que le supérieur hiérarchique n'est pas tombé en dépression.<br />
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