Le général Soubelet nommé directeur de la gendarmerie nationale outre-mer
Limogeage ou promotion ?
L’UMP dénonce le limogeage du général Bertrand Soubelet, directeur des opérations et de l’emploi de la gendarmerie nationale, depuis que celui-ci a été nommé, cette semaine, au poste de directeur de la gendarmerie Outre-mer. On peut comprendre le jeu politique de l’opposition qui veut y voir une vengeance de Manuel Valls. Bruno Beschizza l’écrit d’ailleurs sur le site Internet de l’UMP (http://www.u-m-p.org/actualites/espace-presse/limogeage-du-general-bertrand-soubelet-la-verite-nest-pas-la-deloyaute-109043107) : « Ce limogeage fait suite à son intervention le 18 décembre 2013, devant la commission parlementaire de lutte contre l'insécurité où il avait déclaré que les gendarmes sont inquiets car on prend plus soin des auteurs que des victimes. »
Vu des outre-mer, cela gâche un peu l’image quand on sait l’importance de la gendarmerie dans les territoires. Un petit retour sur les précédents titulaires du poste permet de remettre les choses en perspective. Le prédécesseur du général Soubelet, le général Serge Caillet a été le premier polytechnicien à être nommé général de gendarmerie et, avant d’arriver à la tête de la gendarmerie outre-mer. Lorsqu’il quitte la légion de gendarmerie de Bretagne et la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Ouest pour l’Outre-mer, le quotidien breton Ouest-France écrit (30 septembre 2011) : « Cette nouvelle affectation est une promotion de choix pour cet officier général qui a gagné sa 4e étoile et reçu les insignes de commandeur dans l’ordre national du Mérite, en Bretagne. » Avant lui, c’est le général Claude Vicaire qui occupait le poste après un parcours tout aussi brillant. Il avait commandé en 1999 le détachement de gendarmes mobiles de la brigade Leclerc au Kossovo, puis le groupement blindé de gendarmerie mobile de Satory, près de Versailles de 1997 à 2001, puis la légion de gendarmerie de Bretagne (2001-2003) avant d’occuper la direction de la gendarmerie outre-mer de 2007 à 2010.
De beaux parcours certes, mais objecteront les partisans de la thèse du limogeage, qui ne les plaçaient pas en troisième position dans la hiérarchie de la gendarmerie nationale, fusse une position officieuse.
FXG, à Paris