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Publié par fxg

Sainte Geneviève des Bois : Le retour des colonnes de la libertéles-colonnes-de-la-liberte---Alfred-Jocksan--28-.jpg

Samedi 12 mai, jour de fête, avenue de la Liberté, avec le retour des colonnes de la liberté dans la ville de Sainte Geneviève des Bois, sous un soleil radieux et des nombreux invités. Une grande fête mémorielle, émouvante et prenante.

Quatre colonnes de la liberté en marbre et granit et au milieu un bouleau. Ces colonnes sont composées de  64 modules. Quelques unes portent des plaques de bronze au nom d’illustres combattants de la liberté et de grands humanistes. Des espaces sontvides. C’est un  mémorial qui ne doit pas rester figé.

les-colonnes-de-la-liberte---Alfred-Jocksan--2-.jpgLes personnalités de la ville et du département de l’Essonne sont là. Le maire, Olivier Léonhardt, et les membres du conseil municipal, le président du conseil général, Jérome Guedj, et son vice-président, Frédéric Petitta, le sénateur et ancien président du conseil général du département, Michel Berson, des élus du conseil régional d’Ile de France, François de Lapierre et Viviane Romana, le fondateur de SOS Racisme, Malek Boutih, le Comité Mémoire Citoyenneté et Outre Mer, fondé par six associations (FDOM 91,les amis des DOM, L’arbre des artistes, le CollectifDom, Ka-Manioc et NMC) présidé par Robert Dinot, ainsi que le président du CM 98, Serge Romana, l’architecte de l’oeuvre, Pierre Aïoutz, et la poétesse, Marie-Claude Cléon en larme, lisant « La mémoire de l’esclave ».

Le présentateur, Hugues Louison, fait lecture d’un poème de Victor Hugo  en ouverture de la cérémonie  après le  son de la conque de lambi de l’artiste Pierre Ménager, qui donne le ton : « Nou pa moun, nou soti loin. »  Les gens qui sont présents sont nés de l’éloignement générationnel qui a pris racine en terre d’accueil et, aujourd’hui, ils font entendre leur colère avant cette journée de fête.  Une inauguration en trois temps, d’abord les discours sont prononcés, le ruban tricolore est coupé et la plaque est dévoilée.

les-colonnes-de-la-liberte---Alfred-Jocksan--5-.jpgLes colonnes de la liberté sont un symbole d’intégration et de combat.  Au nombre de quatre aujourd’hui. Elles n’étaient que deux quand le monument a été inaugurés en 1998, sous la mandature de Pierre Champion. Elles ont  disparu pour laisser place à un ensemble immobilier, par un simple coup de pelleteuse en 2011. Un geste de profanation qui coute cher à la ville et à la société d’HLM  Osica, propriétaire du terrain. Après sa démolition, il a fallu plus de dix réunions pour finalement trouver un projet de remplacement qui a couté la somme de 75 000 euros à la ville et à la société d’HlM et la somme de 2 800 € pour le bouleau.

Olivier-Leonhardt-les-colonnes-de-la-liberte---Alfred-Joc.jpgChaque année, depuis 14 ans, la ville fêtait la cérémonie de l’esclavage en déposant une gerbe au pied de l’arbre de la liberté. Alors quand, avant sa reconstruction, on s’est aperçu que le monument était inexistant sur le plan cadastral, la population concernée s’est interrogée avec amertume : « Notre histoire est donc sans valeur ? Doit-on tourner le dos au passé ? »les-colonnes-de-la-liberte---Alfred-Jocksan--3-.jpg

Un nouveau contrat a été signé entre la ville, la société d’HLM Osica et le comité mémoire citoyenneté et outre mer pour 20 ans avec tacite reconduction. Pour Max Laventure président du FDOM 91 : «  Il faut éviter ce genre de mésaventure dans l’avenir. »

les-colonnes-de-la-liberte---Alfred-Jocksan--6-.jpgL’histoire finit bien car le maire a reconnu son erreur dans son discours prononcé lors de l’inauguration. « Les colonnes de la liberté ne sont pas un simple monument. Elles marquent de manière solennelle et durable la rapport que nous devons entretenir avec notre histoire. »  En saluant le travail des associations antillaises, il a ajouté : « Nous avons du, je le sais, surmonter des difficultés, des drames avec la démolition du précédent monument. » Avant de finir par une citation d’Aimée Césaire : « L’universel riche de tous les particuliers. »

Avec quarante danseuses tout de blanc vêtues et le groupe de gwo ka de Ka-Manioc sonnant le ka, la chanteuse Marie-Louise Sambin et les Baobabs ont fait le spectacle.

Alfred Jocksan (agence de presse GHM)les-colonnes-de-la-liberte---Alfred-Jocksan--1-.jpg

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