Le salon de la croisière méditerranée
Cannes présente son Seatrade Med à Paris
Après Gènes, Naples et Venise, Cannes accueillera pour la première fois en France le Seatrade Med , salon international de la croisière qui se déroule du 30 novembre au 2 décembre au palais des Festivals. Le FRCC qui regroupe le comité régional du tourisme, la CCI Nice côte d’Azur, les villes de Cannes, Nice et Villefranche-sur-Mer, a répondu à l’appel à candidature et a été retenu. « L’enjeu est de taille » selon Dominique Esteve. Les chiffres de la croisière sont éloquents : 17 milliards de Chiffre d’affaires mondial. Une croissance de 7% en 2010, 12 % en Europe en 2009, 104 % du taux de remplissage des cabines grâce à la maîtrise du yeald management, 25 nouveaux paquebots entre 2010 et 2012 qui vont générer en direct, indirect et induit, 40 milliards en Amérique du Nord et 32 milliards en Europe ! Depuis ces quinze dernières années, l’activité croisière a connu une croissance de 8 à 9 %. « Il faut donner envie aux croisiéristes de revenir sur la Côte d’Azur autrement, propose le patron de la CCI. 750 000 passagers représentent autant de prospects potentiels. » Pour le patron d’Atout France, « Cannes a su conquérir le Seatrade Med ! » Avec ses quatre ports à Nice, Villefranche et Golfe Juan, le plan d’eau accueille 750 000 passagers annuels. Mais la clientèle française est encore peu développée (elle plafonnait en 2009 à 347 000 pax) et le marché français ne représente que 7 % du marché européen. Selon le patron d’Atout France, « il y a des problèmes d’infrastructures, il n’y a pas de grands acteurs nationaux, par d’armateurs français et un problème d’image. » « Si le marché français a déçu ces dernières années, maintenant ça se réveille, l’a repris Rudy Salles. Ce sera clairement exposé au Seatrade en France ! ». 160 exposants et 4 000 visiteurs professionnels, des équipementiers, des constructeurs et réparateurs navals, des ports et des destinations, des avitailleurs, des agents maritimes, des compagnies de croisière, des tour operators et des agences de voyage... 5 conférences majeures et 2 Workshops. Le FRCC promet un éductour aux agents de voyage et compagnies de croisière, une soirée mode et gastronomie française aux galeries Lafayette de Cannes, le 1er décembre, et la veille à Nice, une « soirée de prestige » pour 600 invités, avec soirée musicale à l’opéra. « Ensuite les congressistes pourront aller dîner dans la vieille ville », conclut Alain Gumiel.
FXG (agence de presse GHM)
Monaco, le grand absent
Alain Gumiel a indiqué que le port de Monaco avait été sollicité mais n’avait pu « adhérer au FRCC ». »C’est un Etat souverain », a-il déclaré. Consolation : des représentant monégasques assisteront à certaines conférences.
Le nouveau port en rade
Interrogé sur le projet de nouveau port équipé pour accueillir à quai des paquebots de plus de 220 mètres, Rudy Salles s’est exclamé : « Un nouveau port ? Où ? » S’il a admis que la réflexion n’était pas éteinte pour étudier un nouveau site près de l’aéroport, il a clairement affirmer que « le port de Nice ne changera probablement pas dans un avenir prévisible ». Il a préféré plaider pour l’accueil des gros bateaux en rade.
Les ministres absents
Pour annoncer cette nouvelle palme décrochée par Cannes, le président du French riviera Cruise club (FRCC), Alain Gumiel, le président de la CCI Nice Côte d’Azur, Dominique Estève, le député et adjoint au tourisme du maire de Nice, Rudy Salles, et le directeur d’Atout France, Christian Mantéi, étaient réunis, hier, au pavillon Ledoyen sur les Champs-Elysées à Paris. On prometait la presence d’Hervé Noveli, secrétaire d’Etat au Tourisme et Christian Estrosi. A 9 heures, on signale que l’avion à bord duquel a pris place le maire de Cannes François Brochant et Ruddy Salles a 50 minutes de retard. Eric Ciotti fait téléphoner qu’il était coincé dans une réunion. Quant à Christian Estrosi, « il doit être aussi coincé quelque part », l’a excusé Alain Gumiel… Avec plus d’une heure de retard, Rudy Salles a fini par arriver pour représenter son maire. « J’ai loué une moto à Orly. » Dominique Estève, invité à parler pour faire encore patienter le public, a craqué le premier : « On va pas jouer la montre... »