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Publié par fxg

Le sénateur Magras propose onze pistes pour le tourisme aux Antilles

En 11 points, le sénateur de Saint-Barthélemy propose pour la Martinique et la Guadeloupe de passer d’un « tourisme subi à un tourisme intégré ».

Michel-Magras.jpg« Des propositions concrètes, faisables mais qui impliquent les élus, l’Etat et les populations. » Michel Magras, sénateur apparenté UMP de Saint-Barthélemy a arraché l’unanimité de ses collègues de la commission économique du Sénat pour valider son rapport d’information sur le tourisme en Guadeloupe et Martinique. Ce rapport sera intégré au débat sur l’Outre-mer qui aura lieu le 28 juin dans l’hémicycle du palais du Luxembourg. Après avoir procédé à une cinquantaine d’auditions, Michel Magras n’a pas voulu s’attarder sur le diagnostic, il a d’abord voulu faire des propositions pour arriver à passer d’un « tourisme subi à un tourisme intégré ». Tout d’abord, il estime que le tourisme doit être la priorité des deux îles en matière de développement économique : « Il faut définir une stratégie pour les décideurs et des orientations pour les dépenses publiques. » En second lieu, il met l’accent sur la nécessité de renforcer l’intérêt de la population pour l’activité touristique. « Le problème identitaire est un frein et pour attirer l’étranger, il faut connaître sa langue et sa culture. » Il propose donc que l’Education nationale propose l’apprentissage de l’anglais pu de l’espagnol dès la maternelle. Le but étant que « tout citoyen devienne bilingue ». En troisième lieu, il évoque la desserte depuis Roissy. « Ce n’est pas la panacée et elle ne doit pas empêcher d’ouvrir des pistes sur les charters européens. Il faut aussi travailler à améliorer Orly… » Le sénateur propose encore de développer la clientèle nord-américaine. Il sait que l’on travaille à rouvrir des lignes mais il propose de ne pas négliger les compagnies américaines low coast comme Jet blue ou West Jet) dont il salue la qualité du service.

« L’annualisation du travail ne doit plus être taboue »

Mais surtout, Michel Magras propose de revoir les processus de défiscalisation. « Elle n’a pas été conçue pour le développement durable. Je propose qu’on la prolonge et surtout qu’on l’accorde en fonction des projets. » Il prône une défiscalisation presque exclusivement dédiée à la rénovation des hôtels pour atteindre les standards américains.

Pour atténuer les effets de saisonnalité, il propose de créer une basse-saison différenciée et axée sur des événements culturels ou sportifs. Mais avant tout, il propose d’annualiser le temps de travail. « C’est cela qui coule les entreprises. » Sachant le sujet sensible (il voulait rencontrer les syndicats, mais cela lui a été déconseillé), il indique simplement qu’il ne veut plus qu’il y ait de sujets tabous et que la question soit ouverte avec les syndicats. Concernant la politique de formation, il plaide pour un accueil et un service irréprochable. « Nous pouvons organiser des échanges avec la Barbade ou le Canada… » Concernant la croisière, il sait que la croisière basée reste un challenge difficile mais il veut croire à la croisière d’escale. « Je soutiens les projets de Basse-Terre et Saint-Pierre mais il faut offrir du produit et, surtout, de l’animation ! » Le cadre de vie, l’environnement aussi doivent être liés au développement touristique or, il y a deux problèmes majeurs : les déchets et l’affichage publicitaire qui est agressif et anarchique. « Il faut utiliser la législation en place pour créer une ligne d’affichage harmonieuse et intégrée. » De même, il estime qu’il faut valoriser le patrimoine naturel avec des « carnets de territoire, inventaire des sites remarquables ». Là-dessus, conclut Michel Magras, « La Martinique a une longueur d’avance… »

FXG (agence de presse GHM)

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