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Publié par fxg

La région Guadeloupe se consacre à ses étudiants expatriés

Les félicitations et encouragements étaient de rigueur ce jeudi 27 dans les murs de l’antenne parisienne du Conseil régional de Guadeloupe, alors que la semaine à Paris du  président de la commission Education s’achevait par une rencontre avec une poignée d’étudiants.10-IMG_2067.jpg

Au cours de ces « trois jours de rencontre pour le bien-être de nos étudiants », André Atallah  a rencontré les acteurs majeurs des diverses conventions signées pour optimiser l’accès des bacheliers guadeloupéens aux études supérieures sur le sol hexagonal. Le volet pédagogique, avec le proviseur du lycée Henri IV et le directeur de Sciences Po, a eu la part belle, mais l’aspect plus logistique qu’est l’épineuse question du logement a été abordé avec le Centre National des Œuvres Universitaires et Scolaires (CNOUS) et la Cité Universitaire Internationale de Paris. Et c’est sur un échange avec les principaux concernés par ces conventions que s’est clos ce programme.

Le rendez-vous avec les étudiants (une dizaine) avait une allure de réunion de famille durant lequel ils ont pu exposer leurs problèmes. Se loger à Paris reste le premier écueil auquel se heurtent nos étudiants. Keyria Antonides, étudiante en deuxième année de DUT à Paris Descartes, a dû patienter un an avant d’obtenir un logement : « La première année, je n’ai pas pu être logée, donc j’étais chez de la famille à droite à gauche. Les débuts étaient très chaotiques mais cette année ça s’est arrangé. » L’accord entre la région Guadeloupe et le CNOUS, concédant « une attention particulière » aux boursiers sur critères sociaux guadeloupéens vise à éviter ces situations. L’autre point brûlant de cette réunion concernait les billets d’avion, le précieux sésame vers la famille et la chaleur, le symbole de la récompense de mois de rythmes effrénés qui vont de paire avec ces prestigieuses études. C’est le cas de Grace-Christa Daringo, en première année de classe préparatoire section littéraire du lycée Henri IV, qui, faute de temps, a passé son premier Noël sous la neige : «  Les délais étaient trop courts… Pendant les vacance,s il est difficile de joindre un interlocuteur, donc je n’ai pas pu rentrer à Noël. Mais ça va se résoudre, je vais sûrement partir à Pâques ! »

« Le meilleur remerciement c’est votre réussite »

Outre des solutions pratiques, c’est une  écoute attentive et des félicitations empreintes de fierté que la commission à l’Education de la région Guadeloupe délivre à ces étudiants, grisée par les retombées positives. Sciences-Po Paris a dressé un bon bilan de ce premier partenariat de quatre ans et sollicite d’ores et déjà son renouvellement. Des discussions avec d’autres écoles comme HEC (Haute Ecole de Commerce) ou l’ESJ Paris ( Ecole Supérieure de Journalisme) sont en cours. André Atallah a tenu à souligner « que la demande vient d’eux, au vu des bons résultats obtenus », et s’est enorgueilli du fait que Patrick Corre,  proviseur du lycée Henri IV, avait notamment félicité le bilan prometteur  de Linda Abon et de Grace-Christa Daringo, toutes deux ayant bénéficié de ce partenariat.

Les jeunes Guadeloupéens ont eux aussi conscience du soutien matériel et financier et parfois moral qui leur est apporté. Tressy Virginius est en deuxième année à Science Po et c’est dans son lycée de Faustin-Fléret à Morne-à-L’Eau que tout a commencé : « L’info est venue à moi dans mon lycée. Et dès le concours j’ai été soutenue, du voyage au logement en passant par l’aménagement. C’est un appui important.»

Dans une atmosphère détendue mais studieuse, André Atallah a encouragé chacun à ne pas perdre de vue leur objectif, en leur rappelant que « le meilleur remerciement est leur réussite ».

Gaëlle Jotham (agence de presse GHM)

 


Interview d’André Attalah, président de la commission Education à la Région Guadeloupe

 

2-IMG_2020.jpg« Le CNOUS donnera la priorité aux Guadeloupéens »

Quelles sont les conventions dans lesquelles la région est s’engagée pour les étudiants guadeloupéens ? En quoi consistent-t-elles ?

La région Guadeloupe a signé des conventions avec le lycée Henri IV, le CNOUS et la Région Ile-de-France. Une nouvelle est sur le pont d’être signée avec HEC. Il existe également une convention avec Science Po qui consiste à prendre en charge les lycéens de trois établissements situés en zone d’éducation prioritaire. Ce sont des lycéens méritants repérés par leur proviseur et à qui une formation complémentaire est dispensée à l’aide de cours en visioconférence avec Paris avant qu’ils ne passent les épreuves d’admissibilité et le concours.

Le président Lurel a signé aussi une convention avec la Cité universitaire internationale…

Une convention nous lie pour 15 ans à la Cité internationale, mais pas pour nos beaux yeux ! La Région a financièrement investi à hauteur à 500 000 € dans la rénovation de deux bâtiments et la Cité nous garantit en 60 places chaque année.

Quels résultats ressortent de vos visites ?

Les étudiants ont de grandes difficultés à se loger non seulement à Paris, mais aussi dans de grandes villes, telles que Lyon, Toulouse ou Bordeaux. Nous avons donc rencontré le CNOUS pour améliorer une convention déjà existante. Le traitement des dossiers entre le CROUS Guadeloupe et le CNOUS doit être accéléré, nous allons donc travailler à améliorer la communication entre les deux structures, de façon à ce que nos étudiants ne soient pas lésés et que les dossiers soient traités en amont, bien avant avril. Un accord a été passé avec le CNOUS qui nous assure qu’il donnera la priorité, sur critères sociaux, aux Guadeloupéens.

Au vu des premiers résultats des ces conventions, y en a-t’il d’autres en pourparlers ?

En ce qui concerne Science Po, nous arrivons au terme d’une convention de quatre ans dont nous sommes tous très contents. Le 27 février, nous recevrons, en Guadeloupe, Jean-Marc Descoings, directeur de Science Po, pour signer le renouvellement de cette convention, mais également, pour augmenter le nombre de lycées partenaires. Pour l’heure seuls les lycées de Pointe-Noire, Morne-à-l’Eau et de Marie-Galante sont bénéficiaires de cette convention. A l’occasion de la venue de M. Descoings nous nous intéresserons déjà à l’allongement de cette liste.

Un mot au sujet de l’attribution des billets d’avion, qui cette année, a connu quelques ratés ?

C’est un dossier qui ne relève pas de la Région mais de la continuité territoriale. Avant c’était le CROUS qui gérait ces dossiers et maintenant c’est L’Agence de l’Outre-mer pour la Mobilité qui s’en occupe. Il faut un temps d’adaptation pour la passation … Il y a eu quelques couacs.

Propos recueillis par Gaëlle Jotham (agence de presse GHM)

 


En images (Photos Régis Durand de Girard)1-IMG_2004.jpgAndré Atallah, président de la commission Education, Enseignement, Recherche et Innovation du Conseil régionale de Guadeloupe. A gauche, sa collègue Jamila M’barki, Chargée de mission à l’Education et à l’Enseignement supérieur. En arrière-plan, Keyria Antonides, étudiant en 2e année de DUT Carrières Sociales à Paris-Descartes.3-IMG_2036.jpgKatia Sonina-Kacy et Keyria Antonides étudiantes en 2e année de DUT carrières sociales à Paris-Descartes.portrait-regroupe-avec-etudiante-oublie.jpg

Edwing Laupen, étudiant en première année de Licence d’ Histoire et de sciences politiques à la Sorbonne, membre du Conseil régional des jeunes (CRJ) et chargé de mission à l’UMP, et Tressy Virginius, en 2e année de Sciences Po.

5-IMG_2046.jpg

André Atallah accompagné de Guy Kabéla directeur de l’Enseignement, de la Jeunesse et des Sports, de Keyria Antonides, Katia Sonina-Kacy, Edwing Laupen et Hectus Laïcka, étudiante en sociologie et membre du CRJ.6-IMG_2058.jpgLes frères Arthur (Jean-Christophe en 5e année de l’école d’ingénieur ECE et Alvin, en première année d’Arts appliqués à l’école Olivier de Serres) et leur sœur, Astrid, en master informatique. La famille a bénéficié de l’appui de la Région pour être logée à proximité les uns des autres à la Cité universitaire internationale.foto-de-groupe-filles.jpg

Linda Abon, en première année de classe préparatoire à Henri IV en section économique. Grace-Christa Daringo, en première année de classe préparatoire à Henri IV, section littéraire. Kimberly Nelson, en deuxième année d’HEC.

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T
<br /> <br /> M. Attalah (personnalité mise en vedette dans cet article) est un homme de coeur (cardiologue de métier) qui sait s'occuper d'autrui, il en reste tant à faire en Guadeloupe.<br /> <br /> <br /> Malheureusement, la situation des jeunes ultramarins de métropole a été placé (virtuellement) dans des mains qui n'ont que peu de moyens, s'il faut compter sur les personnalités<br /> "hexagonales" pour résoudre une problématique réellement antillaise, c'est "difficile" sinon "discrimination officielle". Entre autres aussi parce qu'une fois dans l'hexagone et y étant né, les<br /> représentants de l'outremer ont peu de poids. C'est la loi du moule commun où chacun suit sa voie et ses fréquentations.<br /> <br /> <br /> Que peut-on faire pour un Thierry DOL par exemple, sans oublier ses nombreux semblables méconnus. Qu'en dire ? Combien sont-ils ?<br /> <br /> <br /> S'il y a si peu de blog "antillais de métropole" c'est parce que (aussi) la vision des antillais de métropole dépasse celle d'une communauté "antillo-métropolitaine". Sans que l'identité forte<br /> héritée en patisse.<br /> <br /> <br /> La majorité des antillais en France est soumise aux mêmes problèmes que les autres, racisme, handicap, illétrisme, alcoolisme. Si tous les antillais de l'hexagone étaient à la rue et au<br /> chômage, cela se verrait au grand jour.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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