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Publié par fxg

Les sénateurs guyanais soutiennent le 74

Après le débat, lundi à l’Assemblée nationale, c’était au tour des sénateurs de débattre sur les référendums des 10 et 25 janvier en Martinique et Guyane. Il y avait 15 sénateurs, mercredi pour un débat d'un peu plus d'une heure trente et une dizaine d'orateurs inscrits. Daniel Marsin, sénateur DVD de la Guadeloupe, s'étonnait que les consultations aient lieu si près des régionales… La ministre de l’Outre-mer a réitéré son laïus sur la neutralité de l’Etat. Les deux sénateurs Guyanais ont été à l’unisson pour la question du 10 janvier : Oui au 74 !


Patient-et-un-coll-gue--fxg-.jpgGeorges Patient : « La Guyane ne peut se contenter de devenir quelque chose comme une colonie spatiale, doublée d’un conservatoire de la biodiversité. Nous ne pouvons plus éternellement nous en remettre à d’autres pour construire la Guyane de Demain. C’est pur cette raison que je choisis l’article 74 de la Constitution. Seul l’article 74 nous ouvrira de nouvelles opportunités économiques d’appropriation et d’exploitation à notre profit de nos ressources par le renforcement  de nos pouvoirs locaux de décisions. (…) La Guyane, gardera son statut de RUP car elle n’a pas demandé le transfert des compétences en matière douanière, continuant ainsi à bénéficier des fonds réservés à ces régions. Tout comme le passage de statut de département et région à celui de collectivités d’Outre-mer n’implique pas automatiquement et nécessairement la remise en cause des lois et des droits sociaux bénéficiant aujourd’hui à la population. (…) On ne peut se considérer plus français parce qu’on veut le maintien de l’article 73, que ceux qui défendent le 74, et en même temps tenir des propos qui sont contraires à la Constitution. Dites leur de ne pas transformer la consultation référendaire du 10 janvier en première étape des régionales de mars. »


Jean-Etienne AntoinetteJean-Etienne-Antoinette.jpg

« Le moment est venu de franchir une nouvelle étape dans un processus dont l’enjeu est de poser enfin les conditions d’un développement que tout le monde s’accorde à vouloir endogène et durable. J’ai réalisé que nous avions tous bien appris à l’école la fable de La Fontaine intitulée « le loup et le chien », et que sans l’évoquer, les partisans de l’article 73 en utilisent fort bien les images. La transition dans la sécurité de l’article 73 est ainsi opposée au saut dans l’inconnu de l’article 74, comme si le choix qui nous était proposé était de devenir soit le chien bien portant mais en cage, soit le loup affamé mais libre. En agitant le spectre de la perte des droits sociaux ou des fonds européens, on joue ainsi sur les peurs de notre cerveau reptilien, en énonçant des contre vérités et en méprisant notre capacité à l’objectivité. (…) Cette ouverture ne vaut–elle pas un saut, non pas dans l’inconnu, et je ne dirais pas non plus vers la liberté, mais bel et bien vers la responsabilité ? Qu’avons-nous donc à perdre que nous n’ayons déjà perdu, à part, peut-être, nos dernières illusions sur l’égalité et la fraternité ?

Le sentiment de ne pas pouvoir, de ne pas devoir reculer devant ce qu’on peut considérer aujourd’hui comme une opportunité, une avancée démocratique, une fenêtre ouverte sur la possibilité de mieux faire si les décisions prises pour la Guyane sont prises en Guyane, par la Guyane, et dans l’intérêt de la Guyane. Le régime de spécialité législative proposé par l’article 74 de la constitution le permet. Pour moi, c’est assumer un rendez-vous avec l’histoire que de voter oui le 10 janvier 2010. »

 

 

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