Littérature : Valère et vatin, Vaxelaire et Gilabert

La diversité, chez Cap Béar

José Vatin et Jocelyne Valère viennent de publier aux éditions Cap Béar un essai intitulé La diversité, enjeux et dangers pour les minorités culturelles. La première est professeur de lycées en sciences économiques et sociales ; le second est un ancien journaliste de l’ORTF passé à la fonction publique et engagé politiquement à droite. Ils proposent dans cet ouvrage des causes et conséquences qui provoquent une situation de discrimination envers les minorités culturelles. La question centrale de leur étude se résume ainsi : « Face à la différence, peut-on voir l’étranger comme la diversité de soi-même et pas seulement comme le danger de nos certitudes ? » Le livre tente d’y répondre par un jeu de questions réponses entre Jocelyne Valère et José Vatin. Toutes les thématiques y passent : les migrations, l’intégration, la coexistence des minorités culturelles, la manifestation du rejet, la xénophobie et le racisme, le modèle républicain, le comptage ethnique, l’outre-mer et le discours sur l’esclavage…

Katjuchi, la voie du tigre, chez Orphies

Dans la collection Autour du monde chez Orphies, Philippe Gilabert sort un roman épique consacré aux Amérindiens d’Amazonie. Le 10 septembre 1987, le héros, François Rouïch se crashe en hélcoptère en pleine Amazonie. Rescapé, il entame un long périple vers sa renaissance et, au-delà, la découverte de tout un peuple. Pied-noir et fils d’officier, l’auteur a été baroudeur, militaire dans l’ancien empire français africain. Il est désormais fixé en Guyane, se partageant entre ce département et le Brésil, entre l’écriture, le fleuve et la forêt.

Les mutins de la liberté, une réédition chez Orphies

Daniel Vaxelaire, auteur installé à la Réunion, s’est inspiré d’un récit de Daniel Defoe, écrit au début du XVIIIe siècle sous le pseudonyme du capitaine Johnson : « L’histoire générale des plus fameux pyrates ». Il y est question d’une démocratie utopique, mais qui a fonctionné quelques années, Libertalia. Au début du XVIIIe siècle, un aventurier et un moine, Misson et Caracciolli ont bâti une république idéale, un pays où tous étaient égaux, sans distinction de race, de sexe ou de religion. Fruit de la philosophie de cet aventurier et ce moine devenus pirates, Libertalia se situait à Diégo Suarez. Ils avaient fait trembler le Portugal, mais Libertalia fut détruite. L’aventure dont on ne sait si elle fut réelle ou imaginée aurait duré 25 ans, préfigurant les grandes utopies du XIXe siècles, comme celle des Phalanstères. Daniel Vaxelaire qui a donné à cette histoire la forme d’un roman épique en est, depuis 1986, à sa seconde réédition.

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