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Publié par fxg

La loi d’amnistie sociale et l’Outre-mer

Jean-Etienne Antoinette fait partie des 174 sénateurs (contre 172) qui ont voté, hier « l’amnistie sociale des infractions commises lors des mouvements revendicatifs ». Il explique son vote « parce qu’il est de tradition républicaine et de la responsabilité des parlementaires d’assainir les relations sociales ». Le champ de cette amnistie exclue les revendications relatives à l’éducation, à la santé et à l’environnement.

La Ministre de la Justice et le groupe CRC ont , avec le soutien du sénateur Antoinette qui a argué des récents troubles à la Réunion et chez lui, que le champ temporel de l’amnistie fixée dans un premier temps du 1er janvier 2008 au 6 mai 2012 soit étendu du 1er janvier 2007 au 1er février 2013 « afin de prendre en compte les réalités ultramarines », selon le sénateur maire de Kourou qui a plaidé en faisant entendre que « la crise économique avait débuté dans les Outre-mer bien avant 2008 et que ces régions compte tenu du tissu économique et d’un taux de chômage deux fois plus élevé que la moyenne métropolitaine sont structurellement en situation de tension économique et sociale ». Le Sénateur Antoinette a ainsi évoque « le caractère épineux des mouvements de grève de 2007 en Guyane, notamment à EDF où les conflits ont durement été sanctionnés à la fois par la politique pénale du gouvernement de l’époque mais aussi par les entreprises trop heureuses, des signaux envoyés par l’ancien locataire de l’Elysée ».

Cette proposition de lois, si elle est adoptée dans les mêmes termes à l'Assemblée nationale, concernerait pour la Guyane, une quinzaine de personnes suite aux mouvements de grève à Air France et Edf et, ajoute le sénateur guyanais «, j'imagine que pour les Antilles et la Réunion, elles seront bien plus nombreuses ».

FXG, à Paris

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