Louis-Georges Tin, president du CRAN
La justice confirme Louis-Georges Tin à la présidence du CRAN
Au mois de février, en pleine semaine anti-coloniale, quelques médias reprennent un communiqué assurant que de nouvelles élections ont porté à la présidence du Conseil représentatif des associations noires (CRAN), Madeira Diallo, ancien secrétaire général de l’association. Patrick Lozès, fondateur et premier president du CRAN (jusqu'à ce qu’il démissionne en 2011 pour tenter d’etre candidat à la présidentielle), apporte sa caution en reconnaissant le president Diallo. Mais l’information est aussitôt contestée par le Martiniquais Louis-Georges Tin, élu president en novembre 2011. L’affaire a été réglée par le tribunal de grande instance de Paris qui a condamné, jeudi, Madeira Diallo. L’ordonnance judiciaire lui défend de se présenter comme président du CRAN, sous peine d'une astreinte de 100 euros par infraction constatée et exige la restitution des archives de l'association qu'il détient. Il a en outre été condamné à verser 1000 € au CRAN.
Le CRAN a été créé en novembre 2005, dans la foulée des émeutes de banlieue et de la polémique sur la loi reconnaissant des aspects positifs à la colonisation. L’association était sensée incarner la voix unie des Noirs de France. Elle a été combattue à ses débuts par le Collectifdom ; aujourd’hui, si l’on en juge par ce procès, elle fait l’objet de guerres intestines.
FXG, à Paris